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> La vie des maîtres, Blaird T. Spalding
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Ecrit le: Dimanche 16 Février 2014 à 21h43 Posted since your last visit
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Présentation du livre:

Citation (wikipedia)
L'histoire

Le 22 décembre 1894, onze scientifiques américains se réunissent à Potal, petit village de l'Inde1. Sceptiques par nature, ils n'acceptent aucune vérité a priori, mais certains phénomènes religieux les intriguent. Ils décident de vérifier de leurs yeux les prodiges accomplis par les maîtres orientaux2.

Car en Inde, au Tibet et au Népal existent des hommes aux facultés étonnantes qui communiquent à distance, voyagent par lévitation et guérissent les infirmes. Les savants découvrent, peu à peu fascinés, des lois physiques et psychiques encore inconnues : grâce à une ascèse aux règles bien établies, l'esprit devient capable de maîtriser la matière, et même de quitter son enveloppe charnelle. Au contact de cette hiérarchie invisible des maîtres de sagesse, ils commencent un itinéraire spirituel qui va les mener à la découverte de leur Moi profond, intemporel et éternel.

Rédaction et traduction

L'auteur, Baird T. Spalding, mentionne qu'il fait partie d'un groupe de « onze hommes de science avertis »3 qui aurait mené des « recherches métaphysiques »4 dans le désert de Gobi, mais aucune preuve n'étaye ses affirmations. La Vie des Maîtres serait le récit de son expédition en Inde, au Tibet, en Chine et en Perse5.

Selon l'éditeur Robert Laffont, ce livre a été diffusé à des millions d'exemplaires dans le monde anglo-saxon6. La Vie des maîtres a été ensuite traduite par un polytechnicien, Jacques Weiss, sous le pseudonyme de Louis Colombelle7. Weiss a tenté de prouver que le récit de Baird était soit vrai, soit faux, sans succès8.

En 1986, les éditions Robert Laffont ont décerné un « Livre d’or » à Jacques Weiss pour le cent-millième exemplaire vendu.


Livre de 444 pages au prix modique de 6,70€ neuf aux éditions J'ai Lu.
On trouve un PDF du livre ici:
http://www.fichier-pdf.fr/2012/05/14/la-vi...des-maitres.pdf

Le livre et ses extraits intéressants au fur et à mesure de la lecture, des faits exceptionnels!

Présentation de l'équipe dont faisait partie l'auteur:
Citation (Spalding)
Notre mission comprenait onze hommes de science
avertis, ayant consacré la plus grande part de leur vie à des
travaux de recherche. Nous avions pris l’habitude de ne rien
accepter sans contrôle et nous ne considérions rien comme
vrai a priori. Nous arrivâmes complètement sceptiques. Mais
nous repartîmes complètement convaincus et convertis au
point que trois des nôtres retournèrent là-bas, décidés à y
rester jusqu’à ce qu’ils fussent capables de vivre la vie des
Maîtres et d’accomplir les mêmes oeuvres qu’eux.

Ceux qui apportèrent une aide immense à nos travaux
nous ont toujours priés de les désigner par des
pseudonymes, au cas où nous publierions nos Mémoires. Je
me conforme volontiers à leur désir. Je ne relaterai que les
faits constatés, en me servant autant que possible des mots
et des expressions employés par les personnes rencontrées,
dont nous partageâmes la vie quotidienne au cours de cette
expédition.

Parmi les conditions préalables à nos accords de travail,
la suivante nous fut imposée : Nous devions accepter a
priori, comme un fait, tout événement dont nous serions
témoins. Nous ne devions demander aucune explication
avant d’être bien entrés dans le vif du sujet, d’avoir reçu
leurs leçons, et d’avoir vécu et observé leur vie quotidienne.
Nous devions accompagner les Maîtres, vivre avec eux, et
voir par nous-mêmes. Nous aurions le droit de rester avec
eux tant qu’il nous plairait, de poser n’importe quelle
question, et d’approfondir à notre guise tout ce que nous
verrions, puis de tirer nos conclusions selon les résultats.
Après quoi, nous serions libres de considérer ce que nous
aurions vu comme des faits ou comme des illusions.
Il n’y eut jamais aucun effort de leur part pour influencer
notre jugement en quoi que ce soit. Leur idée dominante
était toujours que si nous n’avions pas assez bien vu pour
être convaincus, ils ne souhaitaient pas que nous ajoutions
foi aux événements. J’agirai donc de même vis-à-vis du
lecteur, en le priant de croire ou de ne pas croire ce qui suit,
à sa convenance.

Nous étions aux Indes depuis environ deux ans,
accomplissant régulièrement nos travaux de recherche,
quand je rencontrai le Maître que j’appellerai Émile.


1er fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Sur quoi nous nous séparâmes et ne nous rencontrâmes
plus qu’occasionnellement pendant les quatre mois suivants.
Puis se posa un problème qui nous causa de graves soucis.
Quelques jours plus tard, je rencontrai Émile. Il me
demanda la cause de mes soucis et me parla du problème
auquel nous avions à faire face. Je m’en étonnai, car j’étais
sûr que personne n’en avait parlé en dehors de notre petit
cercle. Il paraissait si bien au courant de la situation que
j’eus l’impression qu’il connaissait toute l’affaire.
Du moment qu’elle était connue, il n’y avait plus d’inconvénient
à en parler librement, et c’est ce que je fis. Il me dit alors
qu’il avait une certaine connaissance de l’affaire et
s’efforcerait de nous aider.

Un ou deux jours plus tard, tout était clarifié, et le
problème n’existait plus. Nous nous en étonnâmes, mais
bientôt la chose fut oubliée et ne tarda pas à sortir de notre
esprit. D’autres problèmes se présentèrent, et je pris
l’habitude d’en parler familièrement avec Émile. Il semblait
que nos difficultés disparaissaient dès que je m’en étais
entretenu avec lui. Mes compagnons avaient été présentés à
Émile, mais je ne leur avais guère parlé de lui. À cette
époque, j’avais déjà lu pas mal de livres choisis par Émile,
sur les traditions hindoues, et j’étais tout à fait convaincu
qu’il était un adepte. Ma curiosité était éveillée, et mon
intérêt augmentait de jour en jour.


2ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Un dimanche après-midi, je marchais dans un champ
avec lui lorsqu’il attira mon attention sur un pigeon qui
tournoyait au-dessus de nos têtes. Il me dit que le pigeon le
recherchait. Il se tint parfaitement immobile, et bientôt
l’oiseau vint se poser sur son bras tendu. Émile annonça que
l’oiseau lui apportait un message de son frère qui vivait dans
le Nord. Adepte de la même doctrine, il n’avait pas encore
atteint l’état de conscience lui permettant d’établir une
communication directe. Il se servait donc de ce moyen. Nous
découvrîmes plus tard que les Maîtres ont la faculté de
communiquer directement et instantanément les uns avec
les autres par transmission de pensée, ou, selon eux, par
une force bien plus subtile que l’électricité ou la télégraphie
sans fil.

Je commençai à poser des questions. Émile me démontra
qu’il pouvait appeler des oiseaux à lui et diriger leur vol,
que les fleurs et les arbres s’inclinaient vers lui, que les
bêtes sauvages s’approchaient de lui sans crainte. Il sépara
deux chacals qui se disputaient le cadavre d’un petit animal
qu’ils avaient tué. À son approche, ils cessèrent de se battre,
posèrent leurs têtes en toute confiance sur ses mains
étendues, puis reprirent paisiblement leur repas. Il me
donna même un de ces fauves à tenir dans les mains.
Après quoi, il me dit : « Le Moi mortel et visible est
incapable de faire ces choses. C’est un Moi plus véritable et
plus profond, celui que vous appelez Dieu. C’est Dieu en moi,
le Dieu omnipotent s’exprimant par moi qui les fait. Par
moi-même, par mon Moi mortel, je ne peux rien faire.
que je me débarrasse entièrement de l’extérieur pour laisser
parler et agir le moi réel, le « JE SUIS ». En laissant
s’épanouir le grand amour de Dieu, je peux faire ce que vous
avez vu. En le laissant se répandre à travers soi sur toutes
les créatures, nulle ne vous craint, et aucun mal ne peut
vous advenir. »


3ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
À cette époque, je prenais des leçons quotidiennes avec
Émile. Il lui arrivait d’apparaître soudain dans ma chambre,
même quand j’avais soigneusement fermé la porte à clef. Au
début, cette façon d’apparaître à volonté chez moi me
troubla, mais bientôt je vis qu’il considérait ma
compréhension comme un fait acquis. Je m’étais habitué à
ses manières et je laissai ma porte ouverte pour lui
permettre d’entrer et de sortir à sa guise. Ma confiance
parut lui plaire. Je ne pouvais comprendre tout son
enseignement ni l’accepter entièrement. D’ailleurs, malgré
tout ce que je vis en Orient, je ne fus jamais capable
d’accepter les choses sur-le-champ. Il me fallut des années de
méditation pour réaliser le sens spirituel profond de la vie
des Maîtres.

Ils accomplissent leur travail sans ostentation, avec une
simplicité enfantine et parfaite. Ils savent que le pouvoir de
l’amour les protège. Ils le cultivent jusqu’à rendre la nature
amoureuse d’eux et amicale pour eux. Les serpents et les
fauves tuent chaque année des milliers de gens du peuple.
Mais ces Maîtres extériorisent tellement leur pouvoir
intérieur d’amour que serpents et fauves ne leur font aucun
mal.


4ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Nous quittâmes Potal pour Asmah, village plus petit,
distant d’environ cent cinquante kilomètres. Émile désigna
deux hommes encore jeunes pour nous accompagner. Tous
deux étaient de beaux spécimens bien plantés du type
hindou. Ils prirent la responsabilité de toute l’expédition
avec une aisance et un équilibre si parfaits que nous
n’avions jamais rien vu de pareil. Pour la facilité du récit, je
les appellerai Jast et Neprow. Émile était bien plus âgé
qu’eux. Jast était le directeur de l’expédition, et Neprow,
son aide, veillait à l’exécution des ordres.

Émile nous congédia en faisant les remarques suivantes :
Vous partez en expédition avec Jast et Neprow pour vous
accompagner. Je resterai ici quelques jours, car, avec, votre
mode de locomotion, il vous faudra environ cinq jours pour
arriver à votre prochaine étape importante, à cent cinquante
kilomètres d’ici. Je n’ai pas besoin d’autant de temps pour
franchir cette distance, mais je serai là-bas pour vous
recevoir. Voudriez-vous laisser l’un de vous ici pour observer
et corroborer les événements possibles ? Vous gagnerez du
temps, et le retardataire pourra rejoindre l’expédition dans
dix jours au maximum. Nous lui demandons simplement
d’observer, et de rapporter ce qu’il aura vu.
Nous partîmes donc. Jast et Neprow avaient la
responsabilité de l’expédition et se tiraient d’affaire d’une
manière extraordinaire. Chaque détail était réglé et venait
en son temps avec le rythme et la précision d’une mélodie. Il
en fut d’ailleurs ainsi pendant les trois années et demie que
dura l’expédition.

[...]

Le cinquième jour, vers quatre heures de l’après-midi,
nous arrivâmes à Asmah. Comme convenu, Émile était là
pour nous recevoir. Le lecteur peut imaginer notre
stupéfaction : Nous étions sûrs d’être venus par la seule
route praticable et par les moyens de locomotion les plus
rapides. Seuls les courriers du pays qui voyagent nuit et
jour par relais auraient pu aller plus vite. Voici donc un
homme que nous croyions âgé et absolument incapable
d’effectuer plus vite que nous un trajet de cent cinquante
kilomètres, et pourtant il était là. Dans notre impatience,
nous l’assaillîmes naturellement de questions tous en même
temps.

Voici sa réponse : À votre départ, je vous ai dit que je
serais là pour vous recevoir, et me voici. Je voudrais attirer
plus spécialement votre attention sur le fait que l’homme est
sans borne quand il évolue dans son vrai domaine. Il n’est
pas sujet aux limitations du temps et de l’espace. Quand il se
connaît lui-même, il n’est pas obligé de traîner en chemin
pendant cinq jours pour parcourir cent cinquante
kilomètres. Dans son vrai domaine, l’homme peut franchir
instantanément toutes les distances, si grandes soient-elles.
Il y a quelques instants, j’étais dans le village que vous avez
quitté depuis cinq jours. Mon corps y repose encore. Le
camarade que vous avez laissé dans ce village vous dira que
j’ai causé avec lui jusqu’à quatre heures moins quelques
minutes, lui disant que le partais pour vous recevoir, car
vous deviez être sur le point d’arriver. Votre camarade voit
encore là-bas mon corps, qui lui paraît inanimé. J’ai
simplement fait cela pour vous montrer que nous pouvons
quitter nos corps pour aller vous retrouver n’importe où et
n’importe quand. Jast et Neprow auraient pu voyager
comme moi : Mais vous comprendrez mieux ainsi que nous
sommes des humains ordinaires, de même provenance que
vous. Il n’y a pas de mystère. Nous avons simplement
développé davantage les pouvoirs qui nous ont été donnés
par le Père, le grand omnipotent. Mon corps restera là-bas
jusqu’à la tombée de la nuit. Ensuite, je l’amènerai ici, et
votre camarade se mettra en route par le même chemin que
vous. Il arrivera ici en son temps. Nous allons prendre un
jour de repos, puis nous rendre à un petit village distant
d’une journée de marche. Nous reviendrons ensuite ici à
la rencontre de votre camarade, et nous verrons ce qu’il vous
rapportera. Nous nous réunirons ce soir au logis. En
attendant, je vous dis au revoir.
Le soir, quand nous fûmes réunis, Émile apparut
soudain parmi nous sans avoir ouvert la porte et dit : Vous
venez de me voir apparaître dans cette pièce d’une manière
que vous qualifiez de magique. Or, il n’y a pas de magie
là-dedans. Je vais vous faire une petite expérience à laquelle
vous croirez parce que vous aurez pu la voir. Veuillez bien
vous approcher. Voici un petit verre d’eau que l’un de vous
vient d’apporter de la source. Un minuscule cristal de glace
se forme au centre de l’eau. Voyez comme il s’accroît par
l’adhésion d’autres cristaux. Et maintenant, toute l’eau du
verre est gelée.

Qu’est-il arrivé ? J’ai maintenu dans l’Universel les
molécules centrales de l’eau jusqu’à ce qu’elles se soient
solidifiées. En d’autres mots, j’ai abaissé leurs vibrations
jusqu’à en faire de la glace, et toutes les particules
environnantes se sont solidifiées, jusqu’à ne former
ensemble qu’un bloc de glace. Le même principe s’applique à
un verre à boire, à une baignoire, à une mare, à un lac, à la
mer, à la masse d’eau de notre planète. Mais
qu’arriverait-il ? Tout serait gelé, n’est-ce pas, mais pour
quel but ? Pour aucun. En vertu de quelle autorité ? Pour la
mise en oeuvre d’une loi parfaite, mais en vue de quelle fin ?
Aucune, car aucun bien ne pourrait en résulter.
Si j’avais persisté jusqu’au bout, que serait-il arrivé ? La
réaction. Sur qui ? Sur moi. Je connais la loi. Ce que
j’exprime revient vers moi aussi sûrement que je l’exprime.
Je n’exprime donc que le bien, et il me revient comme tel.
Vous voyez donc que si j’avais persisté dans ma tentative de
gel, le froid aurait réagi sur moi bien avant la fin, et j’aurais
été gelé, récoltant ainsi la moisson de mon désir. Tandis que
si j’exprime le bien, j’en récolte éternellement la moisson.
Mon apparition ce soir dans cette chambre s’explique de
la même manière. Dans la petite pièce où vous m’avez laissé,
j’ai élevé les vibrations de mon corps jusqu’à ce qu’il soit
retourné dans l’Universel, où je l’ai maintenu. Nous disons
que nous rendons nos corps à l’Universel, où toute substance
existe. Puis, par l’intermédiaire de mon Christ, j’ai tenu mon
corps dans ma pensée jusqu’à en abaisser les vibrations et
lui permettre de prendre forme précisément dans cette
pièce, où vous pouvez le voir. Où y a-t-il du mystère ? Est-ce
que je n’emploie pas le pouvoir, la loi qui m’a été donnée par
le Père au travers du Fils bien-aimé ? Ce Fils, n’est-ce pas
vous, n’est-ce pas moi, n’est-ce pas toute l’humanité ? Où est
le mystère ? Il n’y en a pas.

[...]

Le camarade que nous
avions laissé à Potal pour observer Émile nous y rejoignit. Il
rapporta qu’il avait parlé avec Émile jusque vers quatre
heures de l’après-midi du jour où Émile devait nous recevoir
à Asmah. Vers ce moment, Émile dit qu’il lui fallait aller au
rendez-vous. Son corps devint aussitôt inerte, gisant comme
endormi sur une couchette. Il resta dans cette position
pendant trois heures environ, puis devint progressivement
indistinct et disparut. C’était l’heure du soir où Émile nous
recevait au logis d’Asmah.


5ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Nous eûmes parfois à frayer notre chemin à travers des
vignes sauvages. À chaque retard, Jast manifestait de
l’impatience. Nous nous en étonnâmes de sa part, lui qui
était si bien équilibré. Ce fut la première et la dernière fois
au cours de ces trois années et demie qu’il se départit de son
calme. Nous comprîmes plus tard le motif de son impatience.
Nous arrivâmes à destination le même soir, fatigués et
affamés, car nous avions poussé de l’avant toute la journée
avec une courte halte pour le repas de midi.
Une demi-heure avant le coucher du soleil, nous
entrâmes dans le petit village qui abritait deux cents
habitants. Quand le bruit se répandit que Jast nous
accompagnait, tous vinrent à notre rencontre, les vieux
comme les jeunes, avec, tous leurs animaux domestiques.
Bien que nous fussions l’objet d’une certaine curiosité, nous
remarquâmes tout de suite que l’intérêt était centré sur Jast.
Chacun le saluait avec un profond respect. Après qu’il eut
dit quelques paroles, la plupart des villageois retournèrent
vaquer à leurs occupations. Jast nous demanda si nous
voulions l’accompagner pendant que l’on préparerait notre
campement pour la nuit. Cinq des nôtres répondirent qu’ils
préféraient se reposer des fatigues de la journée. Les autres
et quelques villageois suivirent Jast vers l’autre extrémité
de la clairière qui entourait le village.

Après l’avoir traversée, nous pénétrâmes dans la jungle,
où nous ne tardâmes pas à rencontrer une forme humaine
étendue par terre. Au premier abord, nous la primes pour un
cadavre. Mais un second coup d’oeil suffisait pour remarquer
que la pose dénotait le calme du sommeil plutôt que celui de la mort.
La figure était celle de Jast, ce qui nous laissa
pétrifiés de stupeur. Soudain, tandis que Jast s’approchait,
le corps s’anima et se leva. Le corps et Jast demeurèrent un
instant debout face à face. Il n’y avait pas d’erreur possible ;
les deux étaient Jast. Puis, soudain, le Jast qui nous avait
accompagnés disparut, et il ne resta qu’un seul être debout
devant nous. Tout se passa en moins de temps qu’il n’en faut
pour le dire, et, chose étonnante, personne ne posa de
questions.

Les cinq qui avaient préféré se reposer arrivèrent en
courant ; sans que nous les ayons appelés. Plus tard, nous
leur demandâmes pourquoi ils étaient venus. Les réponses
furent : « Nous ne savons pas », « Notre premier souvenir
c’est que nous nous trouvâmes tous debout en train de
courir vers vous », « Personne ne se rappelle un signal
quelconque », « Nous nous trouvâmes en train de courir vers
vous et nous étions déjà loin avant de savoir ce que nous
faisions. »
L’un de nous s’écria : « Mes yeux sont si grands ouverts
que je vois bien au-delà de la vallée de la mort. Tant de
merveilles me sont révélées que je suis incapable de
penser. »
Un autre dit : « Je vois le monde entier triompher de la
mort. » Une citation me revient à l’esprit avec une clarté
aveuglante : « Le dernier ennemi, la mort, sera vaincu. »
N’est-ce pas l’accomplissement de ces paroles ? Nous avons
des mentalités de pygmées à côté de cet entendement
gigantesque et pourtant si simple ». Et nous avons osé nous
considérer comme des foudres d’intelligence. Nous sommes
des enfants. Je commence à comprendre les paroles : « Il
faut que vous naissiez de nouveau. » Comme elles sont
vraies !

Le lecteur imaginera notre stupéfaction et notre
perplexité. Voici donc un homme qui nous avait
accompagnés et servis tous les jours, et qui pouvait à la fois
étendre son corps par terre pour protéger un village et
continuer ailleurs un service impeccable. Nous fûmes forcés
de nous remémorer les mots : « Le plus grand parmi vous,
c’est celui qui servira les autres. » À partir de cet instant, la
crainte de la mort disparut chez nous tous.
Ces gens ont l’habitude de déposer un corps dans la
jungle devant un village, quand le pays est infesté de
maraudeurs à deux ou à quatre pattes. Le village est alors à
l’abri des déprédations humaines et animales, comme s’il
était situé dans un centre civilisé. Il était évident que le
corps de Jast avait reposé là pendant un laps de temps
considérable. Sa chevelure avait poussé en broussaille et
contenait des nids d’une espèce de petits oiseaux
particulière à ce pays. Ils avaient construit leurs nids, élevé
leurs petits, et ceux-ci s’étaient envolés, d’où la preuve
absolue du temps pendant lequel ce corps était resté là,
étendu et immobile. Ce genre d’oiseaux est très craintif. Au
moindre dérangement, ils abandonnent leurs nids. Cela
montre l’amour et la confiance dont ils avaient fait preuve.
Les tigres mangeurs d’hommes terrorisent les villageois,
au point que ceux-ci cessent parfois toute résistance et
croient que leur destinée est d’être dévorés. Les tigres
entrent dans le village et choisissent leur victime. C’est
devant l’un de ces villages, au coeur même d’une jungle
épaisse, que nous vîmes le corps d’un autre homme étendu
dans un but de protection. Ce village avait été assailli par
des tigres mangeurs, d’hommes qui avaient dévoré près de
deux cents habitants. Nous vîmes un de ces tigres marcher
apparemment avec les plus grandes précautions par-dessus
les pieds de la forme étendue à terre. Deux de nous
observèrent cette forme pendant près de trois mois. Quand
ils quittèrent le village, elle était toujours intacte à la même
place, et aucun mal n’était advenu aux villageois. L’homme
lui-même rejoignit plus tard notre expédition au Tibet.
Il régna cette nuit-là une telle excitation dans notre
camp que personne, sauf Jast, ne ferma l’oeil, lui dormait
comme un enfant. De temps à autre, l’un de nous se levait
pour le regarder dormir, puis se recouchait en disant à son
voisin : « Pincez-moi pour que je voie si vraiment je suis
éveillé. » Nous employâmes aussi de temps à autre des
termes plus énergiques.



6ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Nous fîmes beaucoup d’excursions à partir d’Asmah,
tantôt avec Jast, tantôt avec Neprow. En chaque occasion,
tous nous donnèrent la preuve de leurs remarquables
qualités. L’une de ces excursions avait pour but un village
où se trouvait un temple appelé Temple du Silence ; ou
Temple Non Construit par des Mains. Ce village contient le
temple et les maisons des desservants. Il est situé sur
l’ancien emplacement d’un village presque entièrement
ravagé par les épidémies et les fauves. Émile, Jast et Neprow
nous accompagnaient et nous dirent qu’en visitant ce lieu,
les Maîtres n’avaient plus trouvé que de rares survivants
parmi les trois mille habitants. Ils les soignèrent, après quoi
fauves et épidémies disparurent. Les quelques survivants
firent le voeu, dans le cas où ils seraient épargnés, de
devenir servants de Dieu et de le servir de la manière que
Dieu aurait choisie. Les Maîtres s’en allèrent. Plus tard, à
leur retour, ils trouvèrent le temple bâti et les desservants
occupés à leurs fonctions.

Ce temple est magnifique, situé sur une hauteur d’où l’on
domine une vaste étendue de pays. Il est construit de pierres
blanches et date de six mille ans. Jamais il n’a eu besoin de
réparations. Si l’on fait sauter un éclat de l’un des moellons,
il se répare tout seul. Nous en fîmes l’expérience.
Émile dit : Voici le Temple du Silence, le Lieu du
Pouvoir. Silence étant synonyme de pouvoir quand nous
atteignons le lieu du silence dans notre pensée, nous
sommes à l’endroit du pouvoir, où tout n’est qu’unité, un
seul pouvoir, Dieu : « Soyez silencieux et sachez que je suis
Dieu. » Pouvoir dispersé égale bruit. Pouvoir concentré
égale silence. Quand nous concentrons, quand nous
ramenons nos forces à un centre d’énergie unique, nous
prenons contact avec Dieu dans le silence. Nous sommes
unis à lui, donc unis à tout pouvoir. Tel est l’héritage de
l’homme. « Mon Père et moi nous ne faisons qu’un. »

[...]

Ce temple, dont vous pouvez casser un fragment et voir
l’ébréchure se réparer seule instantanément, ne fait que
symboliser celui de notre corps, dont Jésus a parlé, le
temple non construit de main d’homme, éternel dans les
cieux, celui que nous avons à extérioriser ici, sur la terre.


7ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Le jeudi matin, un soleil radieux se leva par temps clair,
et nous songeâmes à nous remettre en route. Mais on nous
informa qu’il était préférable d’attendre le séchage de la
piste et la baisse des rivières. Le voyage serait plus aisé.
L’un de nous fit part de notre crainte unanime de voir nos provisions s’épuiser.
Émile, qui avait la responsabilité du
ravitaillement, vint nous dire : Inutile d’avoir peur. Dieu ne
prend-il pas soin de ses créatures, grandes ou petites, et ne
sommes-nous pas ses créatures ? Regardez ces quelques
grains de blé, de semence de blé. Je les plante. Cet acte
affirme que j’ai besoin de blé, j’ai formé du blé dans mon
esprit. J’ai accompli la loi, et le blé poussera en son temps.
Le processus de la Nature pour la levée du blé est long et
ardu. Est-il indispensable pour nous de subir l’attente
pénible de cette lente croissance ?
Pourquoi ne pas faire appel à une loi supérieure plus
parfaite pour faire pousser le blé ? Il suffit de se recueillir,
de voir le blé en idéal, et voici des grains de blé prêts à être
moulus. Si vous en doutez, ramassez-les, faites-en de la
farine, et cuisez le pain.

En effet, il y avait devant nous du blé mûr et battu dont
nous prîmes les grains pour les moudre et en faire du pain.
Émile continua : Vous avez vu et cru. Mais pourquoi ne pas
faire appel à une loi encore plus parfaite et produire un
objet encore plus parfait, c’est-à-dire exactement celui qu’il
nous faut : du pain ? Vous allez voir que cette loi plus
parfaite - plus subtile, diriez-vous - me permet de produire
exactement ce dont j’ai besoin : du pain.
Tandis que nous étions là, sous le charme, une grande
miche apparut dans les mains d’Émile, puis d’autres qu’il
plaça sur la table jusqu’à ce qu’il y en eût quarante. Émile
observait : Vous, voyez qu’il y en a assez pour tous. S’il n’y
en avait pas assez, il en viendrait d’autres jusqu’à ce qu’il en
ait en excédent.
Nous mangeâmes tous de ce pain et le trouvâmes très
bon.

Émile continua : Quand Jésus demanda à Philippe en
Galilée : « Où achèterons-nous du pain ? » c’était pour
l’éprouver. Jésus savait bien qu’il était inutile d’acheter le
pain dont la foule avait besoin, ou de se le procurer sur les
marchés commerciaux alors existants. Il saisit l’occasion de
montrer à ses disciples la puissance du pain levé ou accru
grâce à l’Esprit. Que de fois les hommes ont le même
concept matériel que Philippe ! Il calculait comme le font
consciemment les hommes d’aujourd’hui : J’ai tant de pain,
tant de provisions, ou tant d’argent visible.
Jésus avait reconnu qu’en vivant dans la conscience du
Christ, on ne connaît pas de limitations. Il tourna ses
regards vers Dieu, source et créateur de tout, et le remercia
de laisser toujours à portée de la main des hommes le
pouvoir et la substance nécessaires pour satisfaire tous leurs
besoins. Il rompit donc le pain et le fit distribuer par ses
disciples. Et quand tout le monde fut rassasié, il y en avait
encore douze paniers de reste. Jésus ne comptait jamais sur
le surplus du voisin pour se nourrir ou nourrir les autres. Il
enseigna que nos provisions sont à portée de la main dans la
Substance Universelle où il y a provision de tout. Il nous
suffit d’extérioriser cette substance pour créer tout.
C’est également ainsi qu’Elisée multiplia l’huile de la
veuve. Il ne fit pas appel au possesseur d’un excédent
d’huile, sans quoi ses ressources auraient été limitées. Il prit
contact avec l’Universel, et il n’y eut d’autre limite à
l’abondance que la capacité des récipients. L’huile aurait
coulé jusqu’à nos jours s’il y avait eu des vases pour la
contenir.

Émile continua : Il n’y a là aucun phénomène
hypnotique. Aucun de vous n’a le sentiment d’être hypnotisé.
Mais il y a autohypnotisme au premier chef dans votre
croyance que chacun ne peut ni accomplir le parfait travail
de Dieu, ni créer l’ambiance et les objets désirés. Le besoin
n’est-il pas le désir de créer ? Au lieu de vous épanouir et de
créer conformément à la volonté de Dieu, vous vous
recroquevillez dans vos coquilles et vous dites : « Je ne peux
pas. » Par autosuggestion, vous finissez par croire que vous
êtes une entité séparée de Dieu. Vous déviez de votre voie
parfaite, vous manquez le but de votre création. Vous ne
laissez pas Dieu s’exprimer par vous comme il le désire.
Jésus le grand Maître n’a-t-il pas dit : « Les oeuvres que
je fais, vous les ferez aussi, et vous en ferez même de plus
grandes » ? L’homme, dans son véritable domaine, est Fils
de Dieu. La vraie mission de Jésus sur terre ne fut-elle pas
de montrer que dans ce domaine l’homme peut créer aussi
parfaitement et harmonieusement que Dieu ? Quand Jésus
ordonna à l’aveugle de se laver les yeux dans l’étang de
Siloé, n’était-ce pas pour ouvrir les yeux de la foule et
montrer qu’il était envoyé par le Père pour créer exactement
comme le Père ? Jésus voulait que chacun de nous en fît
autant par la connaissance du Christ en soi-même et chez
autrui.

Je peux faire un pas de plus. La miche que j’ai reçue et
tenue dans mes mains se consume comme brûlée par le feu.
Qu’est-il arrivé ? J’ai fait mauvais usage de loi parfaite qui a
matérialisé mon concept. J’ai brûlé ce que j’ai fait naître. Ce
faisant, j’ai mésusé de cette loi parfaite, aussi précise que
celles qui régissent la musique. Si je persistais à en mésuser,
non seulement cette loi brûlerait mes créations, mais elle me
consumerait moi-même, le créateur.
Le pain est-il réellement détruit ? Admettons que sa
forme soit simplement changée, car au lieu de la miche il ne
reste qu’un peu de cendre. La miche n’est-elle pas retournée
à l’Universel d’où elle est issue ? N’est-elle pas maintenant,
sous forme non manifeste, dans l’attente d’une nouvelle
manifestation ? N’est-ce pas le cas de toutes les formes
disparaissent de notre champ visuel par le feu, décrépitude,
ou autrement ? Ne retournent-elles pas à Dieu, la Substance
Universelle d’où elles sont issues Cela n’illustre-t-il pas la
phrase : « Ce qui descend des cieux doit remonter aux
cieux » ?



8ème fait exceptionnel:
Citation (Spalding)
Après huit jours d’arrêt, nous levâmes le camp un lundi
matin et continuâmes notre chemin. L’après-midi du
troisième jour, nous arrivâmes au bord d’une grande rivière,
large de six ou sept cents mètres, et coulant à pleins bords à
une vitesse d’au moins cinq mètres par seconde. On nous
informa qu’en temps ordinaire on pouvait facilement passer
à gué. Nous décidâmes alors de camper jusqu’au lendemain
pour observer la crue ou la décrue des eaux.
Nous apprîmes que l’on pouvait traverser la rivière sur
un pont situé en amont, mais que cela impliquait un détour
de quatre jours par des chemins très pénibles. Nous
pensâmes que si l’eau baissait, il serait plus simple
d’attendre quelques jours sur place. La démonstration avait
été faite qu’il n’y avait pas à nous inquiéter du
ravitaillement. En effet, depuis le jour où nos provisions
furent épuisées jusqu’au retour à notre quartier général
d’Asmah, c’est-à-dire pendant soixante-quatre jours, toute la
compagnie, comprenant plus de trois cents pèlerins, fut
abondamment nourrie avec des vivres provenant « de
l’invisible ».
Jusqu’alors, aucun de nous n’avait compris le vrai sens
des événements auxquels nous avions assisté. Nous étions
incapables de voir que tout s’accomplissait en vertu d’une loi
précise dont chacun peut se servir.
Le lendemain matin, au petit déjeuner, il y avait cinq
étrangers dans le camp. On nous les présenta comme faisant
partie d’un groupe campé de l’autre côté de la rivière et
revenant du village où nous nous rendions. Nous ne
prêtâmes guère attention à ce détail, supposant
naturellement qu’ils avaient trouvé un bateau pour
traverser. L’un de nous dit alors : Si ces gens-là ont un
bateau, pourquoi ne nous en servirions-nous pas pour
traverser ? Nous entrevoyions déjà une issue à nos
difficultés, mais on nous informa qu’il n’y avait pas de
bateau parce que le passage n’était pas assez fréquenté pour
en justifier l’entretien.

Après le casse-croûte, nous nous rassemblâmes tous sur
la berge de la rivière. Nous remarquâmes qu’Émile, Jast,
Neprow, et quatre personnes de notre bord causaient avec
les cinq étrangers. Jast vint vers nous, disant qu’ils
aimeraient tous traverser la rivière avec les cinq étrangers
pour passer un moment dans l’autre camp. On avait le
temps, car on avait décidé d’attendre jusqu’au lendemain
pour observer les signes de décrue. Bien entendu, notre
curiosité s’éveilla Nous estimions quelque peu téméraire de
vouloir franchir à la nage un courant aussi rapide, juste
pour dire bonjour à un voisin. Nous n’imaginions pas que la
traversée pût s’accomplir autrement.

Quand Jast eut rejoint le groupe, les douze hommes tout
habillés se dirigèrent vers la berge, et avec le calme le plus
parfait mirent le pied sur l’eau, je ne dis pas dans l’eau. Je
n’oublierai jamais mes impressions en voyant ces douze
hommes passer l’un après l’autre de la terre ferme sur l’eau
courante. Je retins ma respiration, m’attendant
naturellement à les voir s’engloutir et disparaître. Je pus me
rendre compte plus tard que tous mes camarades avaient
pensé comme moi. Mais sur le moment, chacun de nous
resta suffoqué jusqu’à ce que les douze eussent passé la
moitié de la rivière, tellement nous étions surpris de les voir
marcher tranquillement à la surface, sans la moindre gêne,
et sans que l’eau montât au-dessus de la semelle de leurs
sandales. Quand ils passèrent de la rivière sur la berge
opposée, j’eus l’impression qu’on m’enlevait des épaules un
poids de plusieurs tonnes. Je crois qu’il en fut de même pour
tous mes camarades, à en juger par leur sourire de
soulagement au moment où le dernier des douze eut achevé
la traversée. Ce fut certainement pour nous une expérience
sans précédent.

Les sept qui appartenaient à notre camp revinrent
déjeuner. Bien que notre surexcitation fût moins grande lors
de cette seconde traversée, chacun de nous poussa un soupir
de soulagement quand ils furent tous remontés sur notre
berge. Aucun de nous n’avait quitté le bord de la rivière ce
matin-là. Nous ne fîmes pas beaucoup de commentaires sur
l’événement, étant absorbés dans nos propres pensées.
L’après-midi, on constata qu’il nous faudrait faire le
grand détour par le pont pour traverser la rivière. Nous
nous levâmes de bonne heure le lendemain matin, prêts à
faire le détour. Avant notre départ, cinquante-deux hommes
de notre camp marchèrent tranquillement vers la rivière et
la traversèrent comme les douze de la veille. On nous dit que
nous pouvions traverser avec eux, mais aucun de nous n’eut
assez de foi pour essayer. Jast et Neprow insistèrent pour
faire le détour avec nous. Nous tentâmes de les en dissuader,
disant que nous pouvions très bien suivre la colonne et leur
éviter ce trajet fastidieux. Ils ne cédèrent pas et nous
accompagnèrent, disant que cela ne présentait aucun
inconvénient pour eux.

Pendant les quatre jours que nous prîmes pour rejoindre
ceux qui avaient traversé en marchant sur l’eau, nous
n’eûmes pas d’autre sujet de conversation ni de réflexion
que les événements remarquables dont nous avions été
témoins pendant notre court séjour avec ces gens
merveilleux. Au second jour, nous montions péniblement
une pente raide en plein soleil, quand notre chef de
détachement, qui n’avait pas dit grand-chose depuis
quarante-huit heures, s’écria soudain : Mes garçons,
pourquoi l’homme est-il obligé de ramper et de se traîner
sur la terre ?

Nous répondîmes en choeur qu’il avait exactement
exprimé notre pensée.
Il continua : Comment se fait-il que si certains peuvent
faire ce que nous avons vu, tous ne soient pas capables d’en
faire autant ? Comment se fait-il que les hommes soient
satisfaits de ramper, et non seulement satisfaits, mais forcés
de ramper ? Si l’homme a reçu le pouvoir de dominer sur
toute créature, il doit certainement pouvoir voler plus haut
que les oiseaux. S’il en est ainsi, pourquoi n’a-t-il pas
affirmé sa domination depuis longtemps ? La faute en est
sûrement à la pensée humaine. Tout a dû arriver par suite
de la conception matérielle que l’homme se fait de lui-même.
Dans sa propre pensée, il ne s’est jamais vu que rampant. Il
ne peut donc que ramper.

Jast saisit la balle au bond : Vous avez parfaitement
raison, tout vient de la conscience de l’homme. Selon ce qu’il
pense, il est limité ou illimité, libre ou esclave. Croyez-vous
que les hommes que vous avez vus marcher hier sur la
rivière pour s’éviter notre détour fastidieux soient des
créatures spéciales et privilégiées ? Non, ils ne diffèrent en
rien de vous par leur création. Ils n’ont pas été doués d’un
atome de pouvoir de plus que vous, Ils ont simplement
développé leur pouvoir divin par le bon usage de leur force
de pensée. Tout ce que vous nous avez vus faire, vous pouvez
le faire aussi, dans la même plénitude et la même liberté, car
tous nos actes sont en harmonie avec une loi précise dont
chaque être humain peut se servir à volonté.


Bonne lecture du livre à tous ceux que ceci a captivé!
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Ecrit le: Dimanche 16 Février 2014 à 22h49 Posted since your last visit
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J'ai adoré ce livre. Ils maitrisent les éléments !!


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Ecrit le: Mardi 18 Février 2014 à 12h50 Posted since your last visit
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Oui, ce livre est un joli conte; mais ça ne reste qu'une histoire. Voilà où je voulais en venir.

Je n'ai listé que le début des miracles constatés, mais ils sont multiples et de haute volée tout le long du livre de façon plus que suspecte; avec des éléments qui sont plus que doutables.

En fait en cherchant un peu on voit que Blaird T. Spalding, de son vrai nom Bayard Spaulding, né dans l'état de New York, a publié son livre racontant ce récit d'aventure scientifique en Inde, au Tibet et autres étalés sur des années et des années avec son "expédition" alors qu'il était un américain pas encore sorti de son pays, un jeune jamais allé en Inde ni dans un des quelconques pays qu'il mentionne. Il est allé pour la première fois en Inde seulement 41 ans après ce fameux départ fictif pour l'Inde qu'il raconte dans son livre premier, après un troisième livre publié, sur demande de son éditeur.

On trouve d'ailleurs un chapitre sur l'extase de ses maitres sur la grandeur des états unis et leur rôle comme pays leader sur la planète de par la volonté de Dieu; expliquant que tous les pays du monde devraient se fédérer à ce grands pays aux principes élevés. Rien que les discours politiques patriotes de ce genre suffisent à comprendre la nature de l'ouvrage, non?

C'est seulement une fraude; un récit imaginaire basé sur ses lectures spirituelles; une fiction qui se fait passer pour vérité.

Une belle histoire, mais une histoire! Il faut juste garder à l'esprit que c'est totalement factice. En fait c'est tout l'aspect fraude qui pose problème, car dans le domaine spirituel on doit faire la différence entre récits et vérité; et ceux qui cherchent à faire passer l'un pour l'autre afin de délivrer ce qu'ils pensent être la vérité en la faisant passer pour vraie là où elle n'a jamais été sont autant au service de la lumière sombre que ceux qui cherchent à endormir les esprits.

Je suis du camp de ceux qui ont déclamé dans un autre langage sur un crop circle: "Prenez garde
aux porteurs de faux cadeaux et aux promesses non tenues. Beaucoup de douleur, mais il est
toujours temps. Il y a du bon là-haut. Nous nous opposons à la tromperie. Fin de transmission.".

La tromperie ne sera jamais excusée par la "bonne volonté" du but incriminé.
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Ecrit le: Mardi 18 Février 2014 à 18h38 Posted since your last visit
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Citation (LightInWay @ Mardi 18 Février 2014 à 11h50)
Oui, ce livre est un joli conte; mais ça ne reste qu'une histoire. Voilà où je voulais en venir.

Je n'ai listé que le début des miracles constatés, mais ils sont multiples et de haute volée tout le long du livre de façon plus que suspecte; avec des éléments qui sont plus que doutables.

En fait en cherchant un peu on voit que Blaird T. Spalding, de son vrai nom Bayard Spaulding, né dans l'état de New York, a publié son livre racontant ce récit d'aventure scientifique en Inde, au Tibet et autres étalés sur des années et des années avec son "expédition" alors qu'il était un américain pas encore sorti de son pays, un jeune jamais allé en Inde ni dans un des quelconques pays qu'il mentionne. Il est allé pour la première fois en Inde seulement 41 ans après ce fameux départ fictif pour l'Inde qu'il raconte dans son livre premier, après un troisième livre publié, sur demande de son éditeur.

On trouve d'ailleurs un chapitre sur l'extase de ses maitres sur la grandeur des états unis et leur rôle comme pays leader sur la planète de par la volonté de Dieu; expliquant que tous les pays du monde devraient se fédérer à ce grands pays aux principes élevés. Rien que les discours politiques patriotes de ce genre suffisent à comprendre la nature de l'ouvrage, non?

C'est seulement une fraude; un récit imaginaire basé sur ses lectures spirituelles; une fiction qui se fait passer pour vérité.

Une belle histoire, mais une histoire! Il faut juste garder à l'esprit que c'est totalement factice. En fait c'est tout l'aspect fraude qui pose problème, car dans le domaine spirituel on doit faire la différence entre récits et vérité; et ceux qui cherchent à faire passer l'un pour l'autre afin de délivrer ce qu'ils pensent être la vérité en la faisant passer pour vraie là où elle n'a jamais été sont autant au service de la lumière sombre que ceux qui cherchent à endormir les esprits.

Je suis du camp de ceux qui ont déclamé dans un autre langage sur un crop circle: "Prenez garde
aux porteurs de faux cadeaux et aux promesses non tenues. Beaucoup de douleur, mais il est
toujours temps. Il y a du bon là-haut. Nous nous opposons à la tromperie. Fin de transmission.".

La tromperie ne sera jamais excusée par la "bonne volonté" du but incriminé.

Certes c'est une fiction, et ce qui peut être pensé existe quelque part, et je crois que celui qui sait dialoguer par Amour avec les éons (électrons porteurs d'Esprit), celui là fera des miracles. icon_smile.gif

Quelques vidéos:

http://www.dailymotion.com/video/x8arva_le...ns-part1_webcam

http://www.dailymotion.com/video/x8arxr_le...0ffd2d139274597

Les livres:

1) scientifique (pour les matheux):

http://www.priceminister.com/offer/buy/120...an-e-livre.html

2) vulgarisation (pour M. tout le monde)

http://www.priceminister.com/offer/buy/491...oll=advert_list

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