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> L'histoire de Laurent A.
Ecrit le: Dimanche 03 Mai 2009 à 03h33 Posted since your last visit
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J’ai rencontré pour la première fois Laurent A. en automne 1999.
Il n’est pas sorti de chez lui depuis 15 ans (c’est-à-dire même pas pour aller sur son palier, ou son balcon). Il reçoit de temps à autre quelques personnes chez lui.
Après avoir été longtemps circonspect, il souhaite aujourd’hui que son histoire soit diffusée sur le Net.
Faute de mieux, je classe ici ce témoignage « inclassable ».
Rédigé en automne 2005, voici sans commentaires supplémentaires, une synthèse de l’histoire de Laurent A., « lu et approuvé » par lui :


Pour Laurent, tout commence à l’âge de 6 / 7 ans.
Il est venu passer un week-end en famille dans une maison de La Bastidonne, près de Pertuis. Il y a une petite pinède derrière et sur un côté de la maison ; de l’autre, il y a un petit escalier qui descend doucement vers un grand parking, une zone beaucoup plus urbaine.
Nous sommes en printemps ou en été, et le soleil est déjà couché. Il fait nuit. Cependant, ce soir-là, Laurent, en compagnie de sa sœur et de sa cousine, obtient la permission de jouer un peu dehors, tandis que les adultes restent à discuter à l’intérieur de la maison.
Les enfants décident de jouer à cache-cache : Laurent comptera, et il devra trouver les deux autres. Sa sœur et sa cousine partent donc se cacher, tandis qu’il compte rapidement.
Une fois la partie débutée, Laurent décide d’aller chercher dans la petite pinède, endroit où ses camarades de jeu ont souvent l’habitude de se cacher. Il ignore qu’à ce moment-là, pour varier, les deux filles sont parties se cacher en face, dans le parking.
Laurent s’aventure donc dans la forêt de conifères. Soudain, il se retrouve face à face avec un humanoïde vert phosphorescent. Il est vraiment proche : à 1 ou 2 m de lui, pas plus. Cet humanoïde est globalement humain selon nos critères, et de taille adulte. Par contre, il ne présente aucune particularité de la morphologie humaine : pas d’yeux, pas de nez ou de bouche, ni d’oreille ou de cheveux. C’est juste une silhouette humaine verte phosphorescente, lumineuse mais sans éclairer vraiment les alentours. Les bras pendent normalement de chaque côté du corps. Selon Laurent, cette silhouette donne l’impression de quelque chose de compact, de dense, d’un être vraiment matériel. L’être reste silencieux face à lui, et ne bouge pas.
Laurent reste interdit, surpris pendant quelque seconde, puis hurle et rentre en courant chez lui. A ses cris, sa sœur et sa cousine sortent de leur cachette et aperçoivent de loin le phénomène.
Devenues adultes, l’une et l’autre se rappellent encore aujourd’hui d’avoir aperçu une lueur verte entre les arbres, du côté où Laurent est sorti de la forêt.
Les parents sortent à leur tour, mais trop tard. Il n’y a plus rien, tout a disparu.
Laurent est persuadé que tout a commencé ce soir-là, et qu’il s’est passé quelque chose entre l’« homme vert » et lui, c’est-à-dire que ce dernier doit lui avoir transmis « quelque chose ».


Durant la période de ses 8 / 10 ans, Laurent a deux expériences, deux « rêves » ou visions assez bizarres qui le marquent suffisamment pour qu’il s’en souvienne encore aujourd’hui.
Très jeune, il a une vision d’apocalypse, alors qu’il « ne sait pas encore ce que c’est à ce moment ».
Il se trouve à l’intérieur d’un engin volant. Il ne sait pas du tout de quel genre : il ne voit pas l’intérieur. Il regarde par un hublot ce qui se passe sur terre. Les gens courent et crient, affolés. Il y a beaucoup de feu partout, tout est en train d’être détruit. L’engin volant est en train de décoller, quittant le sol juste à temps, et vole très vite. La terre s’éloigne.
Plus tard, alors qu’il est malade, Laurent se couche et s’endort. Il se voit alors dormir, lui-même, dans sa chambre, mais depuis un angle étrange : il est en train de se regarder dormir comme s’il se trouvait dans le coin supérieur opposé de sa chambre, près du plafond. Il constate qu’il dort dans une certaine position, assez particulière par rapport à ses habitudes. Il se réveille et constate qu’il se trouve couché dans la même position spécifique que dans son rêve. Surpris, il a la forte impression que ce qu’il vient de vivre n’est pas un rêve.


Laurent a 11 ans.
Il revient passer une soirée en famille à la maison de La Bastidonne, où il a aperçu l « homme vert » quelques années auparavant.
C’est une grande réunion familiale, il y a bien 12 ou 15 personnes en train de manger à l’intérieur. La fin du repas arrive.
Son oncle décide d’allumer une cigarette. Il actionne son briquet et regarde tranquillement par la fenêtre. Il voit une lueur à l’extérieur. Pensant que c’est le reflet de la flamme de son briquet, l’oncle de Laurent éteint celui-ci. La lumière persiste. Il va à la fenêtre, et après un regard à l’extérieur, s’écrie : « Venez voir, c’est un OVNI ! ». Tout le monde se précipite, qui à la fenêtre, qui dehors.
Chacun peut alors observer une boule verte phosphorescente dans le ciel, vraiment très grosse. Elle fait deux à trois la taille apparente de la lune, et possède une lumière fixe de chaque côté : rouge et verte. L’OVNI est très proche : 40 m d’altitude maximum, et à une distance au sol d’environ 30 m.
Pendant environ 6 s, l’OVNI se déplace à une allure hyper-lente. Puis soudain, il se projette plus vite qu’un éclair pour disparaître visuellement derrière la montagne Ste Victoire, située à une quarantaine de kilomètre de là. En une demi-seconde, cela fait « comme un trait de lumière dans le ciel, à la limite du subliminal ». Il n’y a eu aucun bruit, aucun grondement ou quoique ce soit : tout est resté silencieux.
« C’est comme s’il était parti au moment où il se sentait observé », dit Laurent.
Ses parents (père et mère), qui étaient évidemment là au moment des faits, m’ont pleinement confirmé la réalité de cette observations.
Ils m’ont dit qu’on en avait même parlé à la télé et à la radio le lendemain. Du moins, la radio (probablement RMC, selon sa mère…) diffusa-t-elle le lendemain l’info d’un pilote obligé d’atterrir à Marignane, après avoir vu un OVNI passer rapidement à côté de son appareil.
Nous sommes en 1979.
Quelques temps après cette observation, à peine quelques semaines, Laurent demandera à sa mère de lui acheter un livre sur les OVNI, « Les apparitions d’humanoïdes » d’Eric Zurcher, découvert dans le proche supermarché Carrefour.

Laurent grandit.
Eut égard à ce qu’il a vécu, il commence à lire des livres sur les OVNI, et sur le paranormal. Cela devient un de ces sujets de conversation favori. Etonné, il retrouve parfois des témoignages et des expériences proches des siens dans les ouvrages qu’il lit.
Ceci dit, son intérêt n’est pas envahissant, et il mène une vie tout à fait normale.
Cela, jusqu’à 14 ans.
Pour les grandes vacances de cette année-là, il part en colonie de vacances en Corse, près de Bastia.
Un jour, une conversation roule sur « les esprits », et ses amis de chambrée décident de faire du spiritisme avec lui. Le soir venu, ils se retrouvent. Ils se sont munis d’un verre, et disposent des lettres en cercle, ainsi que deux étiquettes « OUI » et « NON ».
Laurent et trois de ses amis mènent la séance. Deux ou trois autres les observent, et surveillent les alentours pour qu’ils ne soient pas surpris par un moniteur.
Pendant trois soirs, rien ne se produit. Mais la quatrième fois, le verre commence a bougé.
Les questions classiques sont posées :
- « Esprit, es-tu là ? »
- « OUI »
Quelques autres questions sont posées, avant que quelqu’un demande : « Fais-tu partie de la famille de quelqu’un ici ? »
- « OUI »
- « Quel est ton nom ? »
Lettre par lettre, le verre épelle le nom et le prénom exacte de la grand-mère d’une jeune fille participant à la séance. Celle-ci est décédée, mais elle n’en a jamais parlé jusque-là à ses amis. Elle était la seule à connaître nom et prénom.
La jeune fille retire son doigt du verre, jette tout, et s’enfuit, mi-pleurant, mi-criant : « Non ! Non ! »
Les réactions sont diverses parmi ceux qui restent. Certains insultent les esprits, et nient ce qu’ils viennent de voir : « C’est des conneries, ça n’existe pas, y’a un truc, vous nous avez fait une farce, etc… ». On en reste là, et il est décidé de ne plus faire de séance.
Deux ou trois semaines plus tard, Laurent rentre chez lui.
Il passe une première nuit tranquille dans sa chambre. La deuxième nuit, au moment exact de l’endormissement, ce moment particulièrement agréable où l’on se sent partir dans le sommeil, il y a un bruit violent, comme un grand coup de poing sur la table qui se trouve juste à côté de son lit. C’est une table posée sur tréteaux : Laurent allume, persuadé qu’un livre mal en équilibre, vient de tomber d’un coup. Il n’y a rien, tout est à sa place.
Le lendemain, le même phénomène se reproduit. Et encore le lendemain : à l’instant exact de son endormissement (pourtant variable), un coup sec, un seul mais violent, est frappé sur la table, juste à côté de lui, et le réveille en sursaut.
Il questionne ses parents : ceux-ci n’entendent rien de spécial depuis leur chambre.
Laurent a peur, il n’ose plus s’endormir, de crainte d’entendre le bruit. Au bout d’un certains temps, il finit par s’habituer bon gré, mal gré. Le phénomène se répétera systématiquement pendant exactement un mois, avant de cesser aussi soudainement qu’il avait commencé.
Une dernière manifestation se produira, mais d’un autre genre cette fois : une nuit, il est réveillé par le coup frappé et se relève pour aller boire un verre d’eau à la cuisine. Etonnamment, la lumière y est déjà allumée. Il boit et s’en va, en prenant soin d’éteindre la lumière de la cuisine. Il retourne dans sa chambre et se couche. Ouvrant les yeux, il voit une lueur correspondant à une lumière électrique dans la maison. Il constate que la lumière de la cuisine est encore allumée, c’est-à-dire s’est rallumée seule pendant qu’il revenait à sa chambre !
Il n’osera pas se relever pour éteindre. Après ça, tout redevient à la normal.
Laurent interprète cela comme une « vengeance des esprits », et/ou une mise en garde destinée à lui faire comprendre qu’il ne doit plus s’amuser à les invoquer.

Vers 16 ou 18 ans, Laurent constate qu’une chose assez étrange se produit en sa présence. Toutes les fois qu’il rentre chez lui, il semble qu’un lampadaire électrique proche de son immeuble se met à clignoter et à s’éteindre chaque fois qu’il tourne la tête vers lui.
En roulant, le même phénomène se produit : alors qu’il est à l’arrière de la voiture, certains lampadaires qu’il regarde par hasard sur le trajet s’éteignent, puis se rallument.
Il commence à se poser des questions, mais ne s’inquiète pas particulièrement.
En fait, durant cette période de sa vie, il ne se produira rien d’autre de bien spécial, excepté l’anecdote suivante :
à Menton, Laurent couche chez des amis. La pièce est plongée dans le noir, le store-volet et les rideaux sont bien fermés. Puis, à un certain moment, dans l’obscurité, il voit un carré de 20 cm sur 20 cm, vert phosphorescent, qui brille dans le noir. Il ferme les yeux, les rouvre. Le phénomène persiste malgré tout. Puis disparaît de lui-même au bout d’un certain temps. Le lendemain, Laurent décide d’examiner l’endroit de la pièce où il a vu le carré phosphorescent : c’est une petite peinture, sans rien de particulier.
Avec le recul, Laurent remarque aujourd’hui : « Depuis l’homme vert, la couleur verte, et spécialement le vert phosphorescent, est revenue souvent dans ce que j’ai vécu. »

Laurent a 25 ans.
Il fait un petit boulot d’été : durant les quelques jours de la feria, il travaille comme vendeur de friandises du côté de Nîmes, avec deux amis.
Les trois amis se couchent tard, et dorment à la belle étoile.
Un soir, les trois hommes voient une « étoile », juste au-dessus de la ville. Une étoile blanche très brillante, « plus brillante que l’étoile du Berger ». Elle est immobile à basse altitude. Le lendemain, ils ne la reverront plus.
Une autre nuit, ils vont pique-niquer près d’une petite rivière. L’atmosphère est particulière, presque « sinistre » : les trois amis ont dû traverser une petite forêt très sombre à la lumière de leurs briquets, la pleine lune brille, etc…
Arrivés au bord de l’eau, ils mangent, puis Laurent s’amuse à faire des ricochets sur la rivière. Il parle d’OVNI et d’ET. Tout en parlant, il ramasse un petit galet, et s’arrête. Il constate que la pierre dessine une tête d’ET. Il la conserve, et une fois rentré chez lui, la compare avec les croquis du livre de Zurcher. Il trouve qu’il y a une ressemblance, et la garde dans sa collection.
(Voir : http://www.dailymotion.com/relevance/searc...aterrestre_tech )


Après les premiers « avant-goûts » de son enfance et de son adolescence, les manifestations paranormales commencent alors à monter crescendo, pour culminer durant deux ans et demi « de folie », grosso modo à partir de ses 26 ans jusqu’à 28 / 29 ans.
Non qu’elles aient été toujours spectaculaires ou violentes, loin de là, mais dans le fait qu’elles étaient permanentes. « Il n’y a pas eu un seul jour où il ne se passait pas quelque chose, de jour ou de nuit. Je n’arrive même pas à me souvenir de tout, tellement il s’est passé de chose à cette époque là ! », affirme Laurent.
La première fois où « ça a commencé à le poursuivre », Laurent se promenait dans une avenue d’Aix, en plein jour. Il y a quelques personnes, mais loin derrière lui, et loin devant lui. En marchant, il regarde une des voitures garées sur le chemin. L’essuie-glace de cette voiture se met alors en marche soudainement, d’un seul coup, le temps de faire un bref aller et retour. Laurent s’arrête, interloqué. Il pense que, probablement, quelqu’un est penché à l’intérieur, donc invisible, en train de bricoler des fils électriques, provoquant la brève mise en route de l’essuie-glace Il s’approche, et constate que la voiture est complètement vide. Effrayé, il rentre chez lui, blanc comme un linge.
Un autre jour, Laurent va à Carrefour, tard le soir, quasiment au moment de la fermeture, quand il n’y a presque plus personne dans les rayons. Il fait quelque course avec un de ses amis.
Pour une raison ou une autre, il doit attendre un peu à un moment. Il se tient presque en bout de gondole, à l’extrémité de laquelle il y a un énorme entassement de canard en peluche dans un bac. Il est seul, il n’y a plus personne, le magasin est plutôt silencieux.
Désœuvré, il joue un peu de-ci, de-là avec une boulette de papier qui traîne au sol. Soudain, il entend nettement le « coin-coin » caractéristique d’un jouet en peluche proche. « On me fait une farce » pense-t-il… Il entend une deuxième fois le « coin-coin ». Il tourne en bout de gondole, regardant dans les allées attenantes : personne ni d’un côté, ni de l’autre des étagères.
Laurent sort du magasin et va attendre son ami sur le parking. Celui-ci est hilare à l’écoute de cette histoire de canard en peluche qui couine tout seul dans le supermarché, mais Laurent n’est pas tranquille, eut égard à son passé.
Il demandera à sa mère de revenir examiner les canards en peluche à l’occasion de ses courses : renseignement pris, le bruit émis par le jouet n’est pas électrique, mais ne peut se déclencher que s’il y a une pression manuelle bien spécifique sur celui-ci. Il y a donc peu de chance pour que le son se soit produit deux fois par accident…

A l’époque où ces deux dernières manifestations se produisent, Laurent est au chômage. En attendant de retrouver du travail, il mène la vie des jeunes de son âge.
Une de ses activités préférées est de partir le soir pour de longues promenades dans Aix-en-Provence et ses alentours, dont il rentre souvent très tard. Il s’est fait des amis dans son quartier, et ceux-ci l’accompagnent fréquemment lors de ses grandes sorties nocturnes.
Parmi ces amis, il en est deux qui vivront davantage de chose que les autres en sa compagnie et qui seront des témoins privilégiés : Nicolas et Eric.
Laurent parle de temps à autre paranormal avec eux, de ce qu’il a vécu : ces derniers rient gentiment, et le charrient. Un jour, Laurent leur dit : « Vous avez le droit de rire, mais un jour, je vous prouverai que ce que je vous dit est vrai… » Il prononce cette phrase comme si quelqu’un le poussait à la dire…
Et un soir que toute la petite équipe se promène de nuit dans Aix, Laurent sent qu’il peut faire quelque chose, presque à nouveau comme si une force invisible l’inspirait… Le groupe est près du rond point du Novotel lorsque Laurent prononce subitement, sans vraiment savoir pourquoi : « Regardez, je veux que tout s’éteigne… » Comme il finit juste sa phrase, tous les lampadaires du rond point s’éteignent, d’un seul coup… Tous ses amis s’arrêtent d’un bloc, de marcher et de parler. Tous le regardent bizarrement…
Et soir après soir, Laurent réessaye… Et ça marche, chaque soir !
Passé le premier moment de surprise, cela devient un jeu, et Laurent fait le régal de ses compagnons : lors des promenades dans Aix-en-Provence, l’un ou l’autre choisit un lampadaire au gré de la marche et Laurent fait la démonstration de ce qu’« une force » peut faire, parfois plusieurs fois par soirée. En sa présence, les lampadaires allumés s’éteignent, les lampadaires éteints se rallument… Il n’y a pas un soir où cela ne marche pas.
« Ca devenait normal pour nous… », m’a même dit Nicolas, un de ses amis de l’époque.
La méthode de Laurent : il se concentre plusieurs minutes sur un lampadaire, et s’adresse à voix haute à celui-ci pour mieux se focaliser dessus (« Vas-y… Montre-moi que tu peux le faire… Eteins-toi… Eteins-toi… »).
Précision importante : Laurent note qu’il faut que tout soit calme, qu’il n’y ait plus beaucoup de monde dehors, pour que ça marche, comme si le phénomène ne voulait pas s’exposer trop ostensiblement… Il y a eu régulièrement plusieurs témoins de ces manifestations, mais c’était toujours quand le petit groupe était seul dans la nuit à se promener. Laurent remarque aussi que la plupart des autres petites manifestations de type poltergeist se sont souvent produites quand il était seul, sans témoin, comme si cela ne s’adressait qu’à lui.
Laurent n’en reste pas là : regardant un jour un reportage en vidéo sur la parapsychologie, il y voit la démonstration d’un exercice de psychokinésie.
L’exercice consiste à animer un petit mobile, constitué de la façon suivante :
Un verre transparent, étroit et très haut, que l’on pose sur la table en position renversée. Un morceau de papier carré ou rectangulaire est roulé sur lui-même, les bords collés ensembles, pour faire un petit cylindre. Deux lanières de papier sont collées et s’entrecroisent, pour faire comme deux anses en croix à un bout du cylindre. A l’endroit où se croisent les deux anses, une aiguille de couture est piquée et collée. Le mobile de papier ainsi obtenu est posé en équilibre sur le fond du verre, la pointe de l’aiguille seule assurant le contact sur le verre.
Le but est de se concentrer sur le mobile jusqu’à ce qu’il se mette à tourner de lui-même, dans le sens voulu et préalablement choisi, le cylindre de papier tournoyant autour de l’axe du verre.
On peut s’aider en plaçant ses mains ouvertes de chaque côté du mobile (sans le toucher évidemment).
« Et si j’essayais ? » se dit-il, fort de son expérience avec les lumières électriques. Il construit le mobile, et s’entraîne. Et rapidement, cela fonctionne.
Ce nouveau « tour » s’ajoute à ceux des lampadaires, et Laurent ne manque pas d’en faire profiter ses amis. Régulièrement, quand l’un ou l’autre passe à la maison, il lui montre. Et il les fait essayer : chaque fois, ses amis réussissent aussi lorsqu’ils sont dans la même pièce que lui.
Lorsqu’il use de psychokinésie, il a la nette impression que « cela sort du front ». Pour Laurent, il est aussi important que les pouces ne se touchent pas à ce moment là.
Au mieux de sa forme, il réussira une fois à faire ainsi tournoyer le mobile à distance, d’un bout à l’autre de sa chambre.
Je suis en mesure de confirmer personnellement que Laurent a bel et bien cette capacité.
Lorsque j’ai rencontré Laurent pour la première fois, le 10 novembre 1999, il n’était plus capable d’agir sur les lampadaires ou sur une simple ampoule, mais il m’a fait une démonstration de son « pouvoir » sur le mobile de papier.
(N.B. : je met ce terme de « pouvoir » entre guillemets d’autant plus que Laurent est en désaccord complet avec ce terme. Pour lui, il n’a aucun « pouvoir » ou aucune « capacité » d’aucune sorte, c’est simplement une « force » extérieure (indéfinie) qui lui montre de quoi elle est capable).
Et il l’a refait encore une ou deux fois, au gré de nos rencontres.
En fait, il a fabriqué deux mobiles sur le même modèle : un modèle « léger » avec du papier calque, et un modèle « lourd » avec du papier Canson épais. Etonnamment, il prend la plupart du temps le modèle le plus lourd pour faire sa démonstration, qui fonctionne souvent mieux que le mobile en papier calque léger…
Au moment où j’écris, fin juillet 2005, il vient de me remontrer ses « capacités », après être resté plusieurs années sans essayer. Ce samedi soir 30 juillet, il a été non seulement capable d’animer le mobile en papier en se tenant devant lui, les mains de chaque côté, mais également en se tenant à un mètre ou deux de celui-ci, sans aucun contact, direct ou indirect.
Le résultat est spectaculaire : le mobile s’anime en effet uniquement lorsque Laurent se concentre dessus, à un moment choisi par hasard, et il tourne également dans un sens préalablement convenu plutôt que dans l’autre !
Il peut alors faire tourner le mobile dans le sens inverse, moyennant un petit laps de temps après lequel le mouvement précédent cesse de lui-même, et le mobile redevient stable.
Nous nous sommes demandés s’il ne pouvait y avoir de phénomène de courant d’air, mais ce n’est pas le cas : le résultat est alors différent. Lorsqu’on souffle dessus, le mobile cahote légèrement, oscillant d’un bord à l’autre, ce qui n’est pas le cas lorsque le mobile s’anime par psychokinésie : le mouvement est alors régulier.
Chose intéressante à noter : lorsque quelqu’un se trouve en sa présence, il peut également animer le mobile en mettant les mains de chaque côté, comme Laurent me l’a raconté. (Là encore, j’ai essayé, et ça a marché.)

C’est au cours de ces virées nocturnes que vont se produire pour Laurent et ses amis d’autres types de manifestations de l’Etrange, dont une des plus notables est la rencontre de deux humanoïdes.
Ce soir-là, Laurent se promène seul avec Nicolas.
C’est le milieu de la nuit. Les deux amis déambulent et marchent au hasard. Leurs pas les conduisent du centre ville vers les facs, par la rue longeant le Parc Jourdan. Tout est bien éclairé.
En marchant, Laurent distingue sur cette route deux êtres humains au loin. Au fur et à mesure qu’il s’approche, il se rend compte que quelque chose cloche : les deux êtres ont les pieds posés sur la route, et non sur le trottoir, mais les talons bien collés au rebord du trottoir. Leurs bras sont bien le long du corps. Ils se sont postés chacun d’un côté de la route, exactement dans la même position, l’un bien en face de l’autre. Ils ne parlent pas, ils ne bougent pas, ils se contentent de se regarder fixement l’un l’autre.
Laurent s’approchent davantage, du côté gauche de la rue. Il remarque d’autres détails, plus troublants encore : les deux individus sont non seulement dans la même posture, mais sont eux-mêmes identiques, vestimentairement comme physiquement, comme des jumeaux, des clones, ou, pour une comparaison plus appropriée, comme un homme et son reflet dans un miroir. Ils sont humains, mais quelque chose dérange dans leurs apparences, et leurs habits.
« C’est comme si c’était des extraterrestres qui auraient voulu imiter la façon de s’habiller des humains pour se promener parmi eux, mais n’y auraient pas tout à fait réussi… », pense Laurent. Les deux clones portent des habits mal associés : des mocassins de cuir noir et mat, une sorte de pantalon de pyjama clair et rayé, un pull de montagne sombre, avec des motifs flocons de neiges (cristaux de neige).
Ils sont de petites tailles, mais sans exagération. Ils ont une tête d’adulte qui semble un peu bizarre par rapport avec la taille de leurs corps. Leurs cheveux bruns sont mi-longs, tombant sur la nuque, et très frisés, genre « mouton ». Ils ont une barbe de quelques jours. Leur teint est sombre. Ils paraissent inquiétants : pas menaçant, mais leurs visages a un aspect, une expression malsaine, « vulgaire ».
L’ambiance elle-même est étrange. Il n’y a plus un bruit, plus un son, plus de mouvement, comme si le temps lui-même s’était ralenti ou suspendu.
A l’instant où Nicolas et Laurent passent juste à leur hauteur, le personnage pivote, sans bouger autrement : les bras restent immobiles le long du corps. L’être le plus proche fait ainsi un tour sur lui-même, d’un seul mouvement, pour suivre des yeux les deux amis dans leurs déplacements, braquant son regard sur eux. Cela jusqu’à être revenu dans sa position initiale lorsque les deux amis l’ont dépassé.
Laurent a juste le temps de dire à Nicolas : « Ils sont bizarres ces types ». Les deux amis se retournent aussitôt discrètement : il n’y a plus personne nulle part ! Les deux clones se sont volatilisés !
Dans cette rue tout en longueur, et plutôt droite, il faut au moins parcourir 30 m pour disparaître, ce que les deux individus n’auraient sûrement pas fait en 1 s.
Ou alors il faut sauter la barrière pour aller se cacher dans le Parc Jourdan, mais il n’y a pas eu un bruit, pas de son de saut amorti dans le parc, ni de barrière escaladée, pas de bruit de pas, rien qui bouge.
La soirée n’est pas finie : quasiment tout de suite après la disparition des jumeaux, un autre personnage se profile à l’horizon, venant vers eux. Laurent se dit : « Je suis sûr que ce gars-là aussi est bizarre !… ». Il murmure à Nicolas : « Descends du trottoir, mets-toi sur la route, et laisse-le passer… » L’homme passe, les croise, sans rien dire. Il est blond, avec une barbe légère, et porte des lunettes dorées. Il est habillé d’un imperméable beige, et d’un pantalon de costume. Laurent se retourne, et voit l’homme qui s’éloigne, d’un pas égal. Il attend que plusieurs mètres le sépare de l’homme et dit à Nicolas, toujours en murmurant : « Tu as vu quelque chose de bizarre ? ».
« Non », répond ce dernier.
« Moi, j’ai remarqué quelque chose », dit Laurent, et il s’explique : l’homme marche « comme Napoléon », c’est-à-dire avec un bras replié dans son imperméable, et l’autre immobile, bien droit le long du corps.
« Ah, oui… C’est exact… » se souvient Nicolas.
Se retournant de concert pour jeter un dernier coup d’œil à l’homme étrange en question, maintenant à plusieurs dizaines de mètres d’eux, les deux amis le voient s’arrêter net, faire volte-face de façon raide, et revenir vers eux, en accélérant le pas. L’homme les fixe intensément, comme s’il avait entendu leur conversation à plusieurs dizaines de mètres, et l’air de leur faire comprendre : « Je sais ce que vous avez dit… »
Les deux amis accélèrent à leur tour l’allure, et la poursuite silencieuse continue jusqu’aux abords du quartier du Coton Rouge. Finalement, Laurent et Nicolas partent de leur côté, et l’homme de l’autre, non sans les avoir fixé jusqu’au bout.
Arrivés là, les deux amis se reposent un peu, puis s’approchent du stade du Coton Rouge. Rasséréné, Laurent a alors envie de tester à nouveau son pouvoir, et de faire s’allumer quelque chose. Il dit à Nicolas : « Je ne veux plus que ce soit un lampadaire, j’aimerai que ce soit ce projecteur du stade… »
Il le fixe. Aussitôt, l’ampoule du projecteur grésille légèrement, et clignote faiblement, très rapidement.
Peur ? Surprise devant cette « nouveauté » ? Autre chose ?
Toujours est-il que les deux amis ressentent alors une paralysie d’une dizaine de secondes s’emparer d’eux. Ils ne parlent plus, et sentent comme un halo de froid glacial leur tomber dessus, du sommet de la tête jusqu’aux orteils. Une voiture aurait pu passer à ce moment-là, ni l’un, ni l’autre n’aurait pu faire le moindre geste.
« Tu as senti ? Ca fait peur… », dit Nicolas.
Et ils rentrent.
J’ai personnellement rencontré Nicolas. Il m’a confirmé pour l’essentiel l’exactitude des faits : il se souvient de deux clones, deux jumeaux, portant pantalon court et mocassins noirs, qui s’immobilisent et se regardent dans les yeux, « comme en communication télépathique », puis qui se sont volatilisés en quelques secondes.
Sa version des faits diverge simplement de celle de Laurent sur les points suivants : lui ne se souvient pas que les deux jumeaux aient été toujours immobiles, de chaque côté de la route, mais qu’ils marchaient à leur rencontre, sur le trottoir opposé au leur. C’est en arrivant à leur hauteur que les deux clones se sont immobilisés, de chaque côté d’une voiture parmi celles qui étaient garés là pour la nuit.
Partant de là, son récit est identique à celui de Laurent.
Par contre, pour lui, le personnage « comme Napoléon » lui a paru beaucoup plus inquiétant, avec une « tête bizarre », que les deux jumeaux.

Parmi tout ses amis, il y a une connaissance de Laurent qui n’a encore rien vu avec lui : Eric. Il l’emmène donc un soir avec lui pour une de ses fameuses soirées. Il est particulièrement en forme et motivé.
Le temps est à l’orage. Le vent souffle, il pleut une légère bruine..
Laurent part se promener avec Eric du côté du parc de La Torse. Ils sont seuls tout les deux.
Laurent se décide à passer aux actes. « Je veux qu’il y ait un éclair ici, à droite », dit-il en braquant son doigt vers l’horizon, sur sa droite. Ca marche :un éclair déchire le ciel dans la section du ciel désignée. Puis, peu après, « Un éclair à gauche ». La foudre tombe sur la gauche. Et enfin, « un éclair au milieu » : la foudre tombe (visuellement) devant eux.
Eric veut en voir plus. Les deux hommes s’approchent du rond point de La Torse.
Laurent et Eric avise un bloc résidentiel, avec deux globes lumineux décorant chacun un des côtés de l’entrée. Laurent propose d’en éteindre un par la force de sa volonté.
« Là, au moins, ça sera probant, car ces lampes ne sont pas éclairées par le réseau de la ville comme les lampadaires, mais par le réseau électrique de la résidence », se dit-il.
Il commence à se concentrer dessus. Une minute, puis deux, puis cinq… Le temps passe, il ne se produit rien. Laurent se concentre pendant environ un quart d’heure / vingt minutes. La lampe ne s’éteint pas. « Mince alors… Ca ne marche plus », pense-t-il. Il décide d’abandonner. Eric et lui s’en vont. Laurent parcourt 10 m et se retourne pour jeter un dernier coup d’œil au globe lumineux. Soudain, il arrête Eric : la lumière du globe lumineux désigné décline pour finalement s’éteindre doucement.
Eric commence à avoir peur. Laurent et lui marche alors le long d’une grande avenue. Laurent se remet à jouer avec les lampadaires : tout se passe comme il en a l’habitude, ceux-ci s’éteignent bien à volonté. Il parcourt ainsi toute l’avenue. Au moment de passer dans une nouvelle rue, Laurent dit : « Maintenant, on va passer dans le noir, et les lampadaires vont à chaque fois se rallumer dans notre dos, à l’instant où on sera passé ».
Et cela fonctionne : lorsqu’il s’approche d’un lampadaire, celui-ci s’éteint, et à chaque fois qu’il passe dessous un lampadaire, celui-ci se rallume. Eric et Laurent font varier plusieurs fois le rythme de la marche, s’arrêtant parfois sous un lampadaire pendant un long moment avant de repartir.
Rien n’y fait : sur 400 m, le phénomène se produit systématiquement.
Le duo marche ensuite jusque vers le quartier du Coton Rouge. Arrivé là, Laurent s’exclame : « Je veux que tout s’éteigne ». Il braque son doigt sur l’avenue, et d’un seul coup, toutes les lumières de l’avenue, et des quartiers alentours s’éteignent d’un coup, avec un grand « clac » !
Eric fait alors une crise de nerf : il saute dans les bras de Laurent, pleurant, et s’écriant « J’ai peur ! J’ai peur ! »
Laurent et lui rentrent aussitôt après.
J’ai rencontré Eric, et je lui ai parlé de cela (je le revois d’ailleurs encore assez régulièrement). A l’heure actuelle, il confirme pleinement la réalité des faits. Il en est apparemment resté très bouleversé, car au moment où il évoque le souvenir de cette soirée, ses yeux se mouillent, et il tente de contenir un tremblement dans ses mains. Réaction psychologique de refoulement à noter : alors qu’il est le premier à reconnaître l’existence des phénomènes dont il a fait l’expérience avec Laurent, Eric ajoute souvent l’instant d’après qu’il n’y croit pas !

Certains soirs, pour varier un peu, ce ne sont pas des phénomènes électriques et visuels qui se produisent, mais des phénomènes sonores. Ces soirs-là, des bruits bizarres se produisent sur leur chemin : sons de cloches venant de nulle part, bruit dans les buissons, machine à boisson qui se met à bourdonner d’une façon spéciale sur leur passage, etc…
Nicolas m’a confirmé qu’ils ont effectivement deux ou trois fois entendu sonner des cloches en pleine nuit, dont une première fois du côté de Pont de L’Arc, quoiqu’il n’y est aucune église à Aix ou dans ses environs immédiats qui sonne les cloches à l’heure actuelle.
Par deux fois, ces phénomènes sonores seront cependant bien spécifiques.
La première fois, il marche avec un autre ami, tranquillement, dans un quartier plutôt « bourgeois ». Il est 3 ou 4 heures du matin, et tout est calme. Soudain, un bruit de guitare électrique explose littéralement, comme s’il avait été émis à fond par un énorme ampli. Les deux amis sursautent. Le son va decrescendo, pour s’éteindre « au ralenti », comme s’il était diffusé par un tourne-disque tournant de plus en plus lentement. Laurent regarde aux alentours : personne ne réagit, il n’y a aucune lumière d’allumée. En fait, c’est comme s’ils avaient été les seuls à entendre ce son pourtant extrêmement peu discret.
Deux ou trois semaines après, un phénomène similaire se répètera de façon encore plus frappante.
Pour cette deuxième fois, Laurent se promène avec Eric sur le cours Mirabeau. C’est un samedi ou un vendredi soir, et malgré le fait qu’il soit environ une heure ou deux du matin, il y a encore un peu de monde et d’activité dans cette partie de la ville. Laurent et Eric passe près de la fontaine du Roy René. Soudain, Laurent entend une vocalise de femme qui chante un air d’opéra. C’est un hurlement vraiment très fort, comme la chanson de la reine de la nuit dans « La flûte enchantée » de Mozart. Et comme précédemment, ce son s’éteint peu à peu, pour finir « au ralenti »… Laurent regarde autours de lui, sur le champ : personne ne réagit…
Cette fois, Laurent ne dit rien, pour être sûr qu’il n’a pas été le seul témoin. Eric lui dit alors, surpris : « T’as entendu ça ? »
- Quoi ? Qu’est-ce que tu as entendu ?
- Une femme qui chantait l’opéra, lui dit Eric.
- Oui. J’ai entendu…, lui répond enfin Laurent, soulagé.
Laurent regarde à nouveau autours de lui. Les quelques passants qui étaient là, eux, ne semblent avoir rien entendu du tout : pas une expression de surprise, pas une personne qui ne s’arrête ou ne pose de question.
Eric m’a également confirmé la réalité de cette mésaventure.

Un autre soir, Laurent et Nicolas se retrouvent dans un coin de son quartier où il y a un peu de verdure. Ils se mettent sous un platane. Les feuilles se mettent alors à s’agiter et à faire du bruit, alors qu’il n’y a pas de vent.
Aucun autre arbre, même proche, ne bouge.
Laurent et son ami s’en vont rapidement.

Laurent se promène de nuit, toujours avec Nicolas. Depuis plusieurs soirs, ils parlent de la lune, qu’ils peuvent contempler tout à loisir. Ce soir-là, le ciel se couvre de nuage sombre. Installés sur un banc, Laurent et son ami regarde le ciel, et pendant une heure, les nuages sombres glissent de chaque côté de la lune, sans la couvrir, comme pour l’éviter. Cela produit un effet très bizarre, comme un œil lumineux dans le ciel qui projette un mince pinceau de lumière vers la terre.
« Regarde, c’est beau… On dirait qu’il y a un autre monde là-derrière… », dit Nicolas. Sereins, les deux amis se séparent, et, en se disant au revoir, constatent que la lune n’est plus visible du tout, recouverte par les nuages.
Après que la lune soit restée visible et « évitée » par les nuages pendant une heure, Laurent y voit une anomalie.
Un autre soir, la pleine lune créera un autre effet spectaculaire : seul avec Nicolas, Laurent est assis sur un banc, sur le parking de La Torse. Ils discutent de tout et de rien.
Ils regardent un arbre, un grand platane. Son profil, son feuillage et une de ses branches dépassant sur le dessus, lui donne l’aspect de « la tête du diable », cornue et barbue. A l’endroit de l’œil, il y a un trou dans le feuillage, et la pleine lune brille exactement dans celui-ci, donnant l’impression d’un véritable œil brillant. Laurent le fait observer à son ami : l’effet en est si saisissant que les deux amis sont pris d’un sérieux malaise devant cette vision. Ils décident de rentrer aussitôt.
Nicolas, au souvenir de cette anecdote, m’a dit que le trou dans le nuage laissant voir la lune avait un aspect spectaculaire, comme le trou dans la couche nuageuse dans le final du film « Indiana Jones et l’arche perdue »

D’autres nuits, Laurent rencontre non pas des humanoïdes, mais des humains au comportement bizarre.
Par exemple, un de ses amis avec qui il se promène décide d’aller demander l’heure à un vagabond. Le vagabond donne l’heure. Laurent attend, un peu plus loin, et observe la scène. Lorsque son ami tourne le dos pour le rejoindre, il voit le vagabond le regarder (lui, Laurent) d’un air bizarre, et pointer du doigt un lampadaire, comme par allusion à ses prouesses.
Ou encore, parti se promener avec trois autres de ses amis, Laurent et eux s’installe au petit matin dans un endroit calme. Le jour commence à peine à poindre. Laurent et ses amis sont du côté de Pont de l’Arc. Ils ont trouvé un bosquet de grand roseaux, assez épais, sur le bord du chemin. Laurent, assez bricoleur, décide d’en couper quelques uns pour fabriquer quelque chose avec une fois rentré chez lui. Le petit groupe coupe des roseaux, les taille pour les écourter, etc… Une fois cela fait, ils s’allongent tout les quatre derrière le bosquet, et contemple en silence le ciel. Ils sont totalement silencieux, et invisibles aux regards des passants. Soudain, un homme d’une cinquantaine d’années déboule, et passe sa tête pour les regarder directement, comme s’il avait su exactement où les trouver. L’homme est très propre, avec des cheveux blancs bien coiffés et il est bien habillé Il les fixe et s’exclame précipitamment : « J’ai pas le temps… J’ai pas le temps… Y’a un hologramme qui me suit !… »
Interloqué, le petit groupe le regarde avec stupéfaction. L’homme s’en va comme il était venu, sans rien dire de plus. Comprenne qui peut…
Dans le même temps, Laurent et ses amis se rendent compte qu’ils commencent par être surveillés et suivis par la police, parfois discrètement, parfois grossièrement et ostensiblement, comme dans un jeu du chat et de la souris.
Une nuit, un piège grossier leur est même tendu : sur leur chemin, il trouve de nuit une voiture vide, avec une fenêtre ouverte, et un sac de sport chargé posé sur le siège avant. Des « passants » traînent ici et là, attendant leur réaction. Laurent et ses amis se garderont bien de toucher à quoique ce soit.
Sur ce point, il est certains que les sorties nocturnes répétées, dans tout Aix-en-Provence, par une bande de jeunes des quartiers, ont forcément dû alerter les autorités à un moment ou un autre, entraînant des mesures conséquentes. Mais Laurent n’exclut pas du tout qu’à l’occasion de telles filatures, les « flics » l’aient alors vu faire la démonstration de ses talents, puisqu’il en faisait régulièrement pour ses amis, ou aient observé qu’il se passait des choses bizarres à sa proximité. Avec, là encore, toutes les mesures que cela peut entraîner…
D’autant qu’il s’est parfois aussi produit des étrangetés avec lesdits « flics ».
Par exemple, Laurent et trois amis se promènent de nuit dans Aix, comme d’habitude. A partir d’un certain moment, deux hommes en civil les suivent, puis les abordent directement.
« Gendarmerie nationale », dit l’un d’eux en exhibant une carte qui semble, aux yeux de Laurent, tout à fait « officielle », avec photo d’identité et autres… Pendant que son co-équipier discute avec un de ses trois amis, qui renâcle à donner son identité, Laurent demande à revoir la carte du premier homme l’ayant abordé. Au mépris de toute prudence, l’homme la lui donne et la lui laisse en main propre pendant plusieurs minutes. Laurent convainc son ami de donner son identité sans faire de problème. Et, effaré, voit le premier « flic » se mettre à relever leurs noms et prénoms en les écrivant au stylo à bille indélébile directement au dos de sa « carte officielle » reprise !
Avant de se quitter, il dit à l’un des deux « gendarmes en civil » : « On a tout le même le droit de se promener un peu par ici, non ? » Il lui est répondu : « C’est pas très conseillé… »
Puis chaque groupe repart de son côté…

Une autre nuit, Laurent et ses amis, marchant aux abords d’Aix, entendent sur leur passage un sifflement bref venir d’une colline, et un second lui répondre, dans la colline opposée. Nouveau phénomène sonore ou signal entre deux guetteurs humains qui les observent plus ou moins discrètement ? Laurent n’en sait rien…

En été 95, au moment de l’affaire médiatique de l’« extra-terrestre de Roswell », Laurent marche à la traîne de ses amis, sur l’Avenue du Coton Rouge, lorsqu’il voit une petite tache blanche sur le goudron noir de la route. Il va voir ce que c’est, et trouve une petite pierre blanche. « Regardez, dit-il à ses amis, c’est une tête d’ET ! » et il pense « « On » me refait le coup de la pierre ! », allusion à la pierre trouvée plusieurs années plus tôt, et mise en rapport avec le livre de Zurcher (Voir plus haut).
Rentré chez lui, il s’aperçoit que les contours de la pierre trouvée par hasard s’adapte exactement au profil de l’« ET de Roswell », sur la photo au dos de la jaquette de la cassette vidéo de TF1.
Il l’a conservée jusqu’à maintenant dans sa collection.
(Voir : http://www.dailymotion.com/relevance/searc...aterrestre_tech )


Quelques temps plus tard, il se promène encore avec Nicolas vers 11 h 30 du soir, en été.
Ce soir-là, Nicolas et Laurent ont décidé de faire une promenade courte, un simple aller-retour. Après leur ballade, il décide donc de rentrer. Sur le chemin, Nicolas s’arrête pour décoller une affiche sur un mur, et la ramener chez lui. Laurent attend, regarde le ciel. Il voit vaguement une lumière dans le ciel. Il pense à un avion ou autres. « Regarde, un OVNI… », lance-t-il par plaisanterie à son ami. La plaisanterie tourne court lorsqu’il se rend compte que c’est bel et bien un OVNI qui s’approche dans le ciel.
L’objet vole doucement au-dessus des collines du Val de l’Arc. C’est un ovoïde : il a la forme d’un grand ballon de rugby. Il est vert phosphorescent, une fois de plus. Laurent et Nicolas peuvent l’observer à loisir : il vole à une allure hyper-lente. L’observation durera 5 minutes, au terme desquelles l’OVNI s’immobilisera. Restant stationnaire, il disparaîtra en s’estompant peu à peu, jusqu’à n’être qu’un petit point qui s’efface, « comme lorsqu’on éteint un vieux poste de télé ».
Nicolas confirme l’observation mais estime que l’OVNI a plutôt disparu en s’éloignant doucement d’eux « en profondeur » (droit dans l’axe de leur champ de vision).
Les deux amis rentrent aussitôt. Arrivés devant leur immeuble, le jour commence à se lever. Etonné, Nicolas entend les oiseaux chanter. Laurent demande l’heure à Nicolas : il est vers les 6 h 30 du matin. Les deux hommes sont particulièrement surpris : habituellement, il ne leur faut que 1 h 30 ou 2 h 00 maximum pour rentrer avec le trajet qu’ils viennent d’effectuer.
Ils viennent donc d’enregistrer un « missing time » d’environ cinq heures.
Quelques temps après, Laurent se réveillera un matin avec une profonde entaille, qui saigne, derrière son mollet gauche (NB : sa jambe valide, pas celle accidentée). Il en conserve encore aujourd’hui une courte cicatrice rectiligne, bien visible. Il lui semble peu probable d’avoir pu se gratter machinalement derrière la jambe dans la nuit au point de s’entailler ainsi la jambe.
Laurent affirme que de temps à autres, il s’est parfois réveillé avec des sortes de « griffures » (des petites entailles rectilignes, bien droites, plus ou moins longues) sur le corps, dont il avait également du mal à comprendre l’origine.
Quant à Nicolas, interroger sur cette mésaventure, il affirme que « c’est vraiment hallucinant », et que c’est un des épisodes de sa vie les plus marquant par son étrangeté. Il ne sait absolument ce qui a pu se passer durant ces cinq heures manquantes.

Et tandis que les nuits de Laurent sont remplies de manifestations de psychokinésie électrique, de rencontres avec des humanoïdes étranges et des individus bizarres, ces journées sont parallèlement le théâtre de manifestations mineures de type poltergeist, qui le poursuivent et se déroulent jusque dans son appartement, qu’il partage avec ses parents.
En vrac :
- Un jour, les rideaux s’ouvrent mal à la grande porte-fenêtre donnant sur le balcon. Laurent constate que c’est parce que deux attaches sont entrecroisées sur la tringle. Il ne s’inquiète pas trop. Il pense que c’est sa mère qui les a mal remis à l’occasion d’un ménage. Il les remet en ordre puis sort. Quelques jours après, il revient à la même fenêtre et sort sur son balcon. Pas de problèmes. Il rentre quelques minutes après, et s’aperçoit que les rideaux fonctionnent de nouveaux mal. Il regarde et voit que les deux attaches sont à nouveau entrecroisés.
- Dans la nuit, il joue au jeu vidéo dans sa chambre. Il s’arrête pour aller boire à la cuisine, et, arrivé là, voit que le micro-onde est en train de marcher tout seul, tournant à vide dans le noir ! Il s’approche et voit que le compteur indique 88 minutes… Il l’éteint, boit et s’en va.
- Il met un plat à chauffer au même micro-onde, pour une durée d’une minute. Il revient à la sonnerie. Le compteur indique 13 secondes au lieu de 0 ! Présente, sa mère observe elle aussi cette bizarrerie.
- Sur son bureau, il pose un petit flacon pour nettoyer un objet. Il s’écarte et il entend un petit bruit. Le flacon est en train d’osciller sur lui-même, avant de s’immobiliser.
- Laurent et sa mère regarde la télé au salon. Soudain, il y a un petit claquement : ils voient tous deux, la poignée d’un des tiroirs d’un meuble qui se balance doucement toute seule, comme si elle avait été tirée et remontée avant d’être lâchée d’un seul coup.
- Laurent fait une petite collection de cartes téléphoniques. Il en a une rare, ou qu’il a eu du moins beaucoup de mal à trouver. Elle représente Mozart. Il la range dans une petite pochette destinée à cet effet, dans un classeur. Quelques temps après, il feuillette ce classeur, et il lui semble que la pochette où il y a la carte Mozart est plus épaisse qu’elle ne devrait. Il regarde mieux, et s’aperçoit qu’il y a deux cartes téléphoniques Mozart identiques l’une sur l’autre dans la pochette. Il donnera finalement sa carte en double à un voisin, sans comprendre ce qui s’est produit pour que la carte se dédouble ainsi.
- Laurent veut prendre une douche. Dans la salle de bain, il ouvre le robinet combiné simple de la baignoire / douche. L’eau coule normalement au robinet, à grand flux. Il passe sur le mode « douche », rien ne sort. Il regarde le pommeau de plus près, tapote dessus, tente de le faire fonctionner. Rien. Il repasse sur le robinet : l’eau coule. Il revient sur la douche : rien. Laurent n’insiste pas, pensant que la douche est bouchée. Il sort. Sa sœur rentre immédiatement après lui pour se doucher. Quelques instant après, il entend le son de l’eau qui sort normalement du robinet, puis de la douche. Sa sœur ne remarque aucun problème.
- Une nuit, il est pris d’une fringale, et va dans la cuisine pour manger un peu. Ex-cuistot, il commence à se préparer quelque chose. Il entend alors un bruit derrière lui, un raclement net contre un bout de tapisserie décollé. Il se retourne : rien. Le lendemain, repassant dans sa cuisine, toujours de nuit, il sent quelqu’un qui le frôle, et que deux doigts le touche, lui effleurant une épaule. Il se retourne : toujours personne.
- Sa grand-mère est décédée. Dans la semaine qui suit, plusieurs cartons d’objets lui ayant appartenu sont ramenés à l’appartement. Il y en a un qui contient plus spécifiquement tout les petits bibelots auxquels tenait sa grand-mère. Laurent le pose sur un fauteuil bien précis, sur le coussin du chat et va se coucher. Le lendemain matin, il déballe le carton, puis le range. Il s’assied l’après-midi sur le fauteuil, puis se relève d’un coup : son short est mouillé. Il y a une grosse flaque d’humidité sur le coussin. « Probablement de la pisse de chat », pense Laurent. Il s’approche et constate que ça ne sent rien (alors que la pisse de chat sent souvent assez fort). Il reprend le carton : celui-ci est sec. Il ne contenait aucun petit objet style « Boule à neige » susceptible d’avoir fuit et laissé échapper de l’eau. Le coussin restera humide pendant une semaine avant de sécher.
- Laurent fait une lessive à la machine. Une fois celle-ci finie, il ouvre le couvercle de la machine à laver, qui possède une sécurité. Au moment où il va mettre les mains dedans pour récupérer le linge, et malgré la sécurité, le tambour de la machine à laver se remet brièvement en route.
Idem quelques temps après avec une perceuse. Il change une mèche. Une fois la mèche mise, elle se remet en route dans ses mains pour quelques secondes.
- Laurent est dans le salon, avec trois témoins potentiels : un couple d’amis, et son père. La télé est allumée. Laurent se penche pour prendre quelque chose, sur une table basse devant lui. Au moment où il avance la main, la télécommande bouge toute seule d’un petit mouvement sec, en pivotant légèrement sur elle-même.
« Vous avez vu ça ? », dit Laurent. Et, non, personne n’a rien vu dans la pièce. A ce moment-là, le couple d’amis était absorbé dans la lecture d’un album de photo, et son père fixait la télé…

Chez lui, il a également la sensation d’être observé et suivi par une présence indéfinie.
Des courants d’air très froids se manifestent parfois soudainement. (Dans ce dernier cas, Laurent ne s’inquiète pas trop et minimise aujourd’hui ce fait, en disant qu’il y a souvent des courants d’airs dans les appartements.)
Régulièrement, des coups sont frappés, par série de deux ou trois petits coups secs, dans ses murs, au plafond, et au plancher. Cela se produit dans n’importe quelle pièce de l’appartement, n’importe quand, de jour comme de nuit.
Et surtout, cela semble suivre très précisément Laurent, et ne se manifester de préférence que lorsqu’il est seul : quand les petits coups retentissent dans sa chambre, Laurent part au salon pour ne plus les entendre. Les petits coups surviennent alors au salon.
Ce suivi est si précis que c’est « comme s’il y avait eu quelqu’un dans la cave capable de voir à travers le plancher et de me suivre à la trace, au centimètre près, pour faire retentir ensuite les coups en fonction ».
En effet, un jour, après que quelques coups aient retenti, Laurent se penche vers son plancher pour tenter de mieux discerner leurs origines, et au moment où son oreille atteint le sol, un seul petit coup sec est frappé, juste à l’endroit où son oreille se trouve !

Un soir, il attend vers minuit ses amis pour partir marcher. Il est assis dehors sur un banc.
Il pense alors à son meilleur ami, presque un frère, Jean-Claude, mort accidentellement le 17 octobre 1988. Il décide d’essayer de s’adresser mentalement à lui : « JC, si tu captes ma pensée, fais-moi un signe… ». Quelques secondes après, les lumières électriques proches s’éteignent.
Quelques soirs après, il entend un sifflement léger dans l’oreille gauche. Ca se reproduit régulièrement.
Un jour, il y prête davantage attention, et perçoit soudain comme une distorsion dans le sifflement. Cela forme des mots. Le première chose que Laurent parvient à entendre est : « C’est moi… C’est vraiment moi… C’est Jean-Claude… »
Laurent prends peur, il se demande s’il n’est pas en train de devenir fou et d’halluciner. Maintenant, dès qu’il se couche le soir, et qu’il se détend, le contact s’établit, de plus en plus facilement.
Laurent demande alors une preuve : « si c’est bien toi, fais klaxonner une voiture. », demande-t-il mentalement. Dans les instants qui suivent, quelqu’un klaxonne dehors. A partir de ce moment, Laurent communiquera pendant 1 ans et demi avec son ami décédé.
Jean-Claude lui dit qu’il est au paradis. « Je suis bien… Tout est beau… La terre me manque un peu… ». Laurent demande une description du paradis. La voix reste silencieuse un moment. Par contre, si elle se refuse à lui décrire le paradis, la voix lui explique fréquemment qu’il y a plusieurs plans de réalités, chiffre à l’appui, lui décrivant tout un système métaphysico-ésotérique et autres considérations « cosmiques » du même genre.
Jean-Claude lui explique alors qu’il est en attente de se réincarner. Pour cela, il doit passer des épreuves (non décrites) et il ne les a pas toutes réussies.
Par moment, Laurent lui demande de lui prouver à nouveau qu’il n’hallucine pas. Jean-Claude fait alors klaxonner des voitures. Laurent lui demande comment il fait pour obtenir ce résultat. Jean-Claude lui dit qu’il ne peut agir directement sur la matière : pour faire klaxonner, il influence l’esprit des conducteurs !
Puis un jour, c’est le silence. Pendant quelques mois, Laurent n’entend plus rien. Soudain, un soir, la voix revient d’un coup et lui dit : « C’est Jean-Claude… Je vais me réincarner… ». Puis plus rien… Jusqu’à maintenant, Laurent n’a plus jamais rien entendu provenant de « Jean-Claude ».
A peu près à la même période, une autre présence se manifeste : alors qu’il est couché au lit, il entend près de lui une respiration profonde, bruyante et rauque, à 2 m de lui, dans le noir.
Il en parle à sa sœur : elle s’étonne, car elle aussi a entendu la même respiration inquiétante dans la nuit, bien avant lui, lorsqu’elle dormait au même endroit que Laurent. Il en parle bien plus tard à sa mère, environ un an et demi après. Elle aussi est surprise : elle a déjà entendu la même respiration bruyante dans la nuit, pensant que c’était Laurent qui se relevait pour lui parler. Ce qui porte à trois le nombre des témoins de cette manifestation-ci.
Quelques jours après avoir entendu la respiration, il entend cette fois-ci retentir près de lui un rire caverneux, le stéréotype même du rire diabolique : « Ah !… Ah !… Ah !… Ah !… ».
Un mois après, il se couche. Pour des raisons purement pratiques, Laurent dort avec une bougie allumée dans sa pièce.
Ne s’étant pas encore endormi, Laurent ouvre les yeux à un moment donné. Il voit distinctement à la lueur de la bougie quelqu’un debout près de lui. Quelqu’un qui le regarde dormir : une haute silhouette en cape noire, portant uniquement un heaume de chevalier moyen-âgeux. Laurent, surpris, cligne des yeux. L’apparition n’est plus là.

Pour se changer les idées, et essayer d’échapper à ces manifestations, Laurent décide alors de sortir de chez lui. Il a à peine commencer sa promenade que l’alarme d’une voiture se met en marche juste au moment où il passe à côté d’elle.
Laurent se détourne et part en direction de l’autoroute qui passe non loin de chez lui. Il décide d’emprunter le petit passage souterrain qui traverse l’autoroute. Au sortir de ce petit passage, il rencontre un homme s’engage en sens inverse, pour rentrer. Son allure est tellement bizarre que Laurent fait un rapprochement immédiat entre celui-ci et les jumeaux, rencontrés au parc Jourdan des années auparavant.
Même façon étrange de s’habiller, même expression sur le visage. Et surtout, celui-ci porte des sabots de bois noirs en pleine ville, en prenant soin de faire claquer consciencieusement ceux-ci au sol à chaque pas. Tandis que Laurent le croise, l’homme ne dit rien, mais le fixe intensément. Laurent s’éloigne et marche sur le rebord de l’autoroute.
Et là, il entend chaque voiture qui passe, dans un sens ou dans l’autre, se mettre à le klaxonner lorsqu’elles arrivent à sa hauteur !
Laurent décide de rebrousser chemin.
Au moment de rentrer dans le petit passage souterrain, Laurent retrouve alors à nouveau le même personnage bizarre aux sabots de bois, qui ressort cette fois-ci. Laurent le recroise au même endroit, au mètre près, que la première fois. Nouvel échange de regard, nouveau regard insistant du personnage à son passage.
Laurent rentre dans son bâtiment. Arrivé dans le hall, il voit le petit escalier qui mène à la cave (un grand vide sanitaire sous l’immeuble, agrémenté de quelques caves). Inspiré, il saisit l’occasion pour aller voir de plus près.
Il descend l’escalier et arrive devant la porte close de la cave. Il s’approche. Alors qu’il est tout près, un bruit violent retentit contre la porte, de l’intérieur. Laurent, quoique surpris, reste sur place. Il entend une autre porte qui claque à l’intérieur de la cave. Puis à nouveau un grand bruit contre la porte. Enfin, une série de cliquetis dans une canalisation proche.
Et les trois bruits se répètent (coup dans la porte, claquement d’une porte à l’intérieur, cliquetis dans une canalisation). Ils se répètent encore et encore, retentissant dans un ordre différent à chaque fois, et chaque fois à un rythme qui s’accélère.
Laurent remonte chez lui en quatrième vitesse.
Déjà sérieusement restreint et immobilisé (géographiquement parlant) par son handicap à la jambe, Laurent s’enferme et ne ressortira plus jamais de chez lui...

Après cela, les manifestations ont commencé à décroître et à s’atténuer, à se faire plus discrètes, sans vraiment disparaître cependant.
« C’est comme si ce qui produit ces phénomènes se manifestait dans ma vie par palier, disparaissant pour réapparaître ensuite pendant une période, en me montrant et en me faisant vivre des choses de plus en plus fortes »
Les manifestations les plus récentes sont :
- Fin 2004, il est assis torse nu dans sa chambre. Il reçoit soudain une goutte d’eau sur l’épaule. Il pense que c’est son écureuil domestique qui a projeté la goutte en allant boire. Laurent se lève pour voir : l’écureuil dort dans un coin, sans bouger. Il s’essuie et va voir sa mère. Alors qu’il lui raconte ce qui vient de lui arriver, sa mère voit une goutte d’eau apparaître et dégouliner sur son torse de Laurent.
- Début 2005 : Laurent dort avec une image du Christ sous son oreiller, un porte-chance. Un matin, il se réveille et retrouve l’image par terre dans la pièce à côté, retournée (face contre terre), juste en dessous d’une table sur laquelle il laisse une bougie allumée. L’image est placée bien droite sous l’endroit où il y a la bougie.
- Eté 2005 : des phénomènes électriques mineures se reproduisent dans la maison.
Il passe, un thermomètre électronique indique 19° en pleine chaleur. « C’est pas normal ! », se dit-il. Le thermomètre varie et passe d’un coup à 27°, température correcte pour la saison.
Sa montre se met à retarder de dix minutes, il la remet à l’heure. Le lendemain, c’est le magnétoscope qui retarde d’une heure sans raison et deux fois de suite dans la même journée, etc...

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Ecrit le: Dimanche 03 Mai 2009 à 23h21 Posted since your last visit
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Merci Alex pour ce témoignage, c’est terrible comme expérience.
Que fait-il de ses journées, et pourquoi ne pas témoigner directement, comment voit-il la suite.
Restez enfermé jusqu’à la fin sa vie, apparemment , il est encore jeune ! c’est pas une fin possible.

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Ecrit le: Jeudi 07 Mai 2009 à 13h32 Posted since your last visit
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Que fait-il de ses journées ?
Il regarde des DVD et des VHS (chaque pièce est remplie du sol au plafonds sur toutes les étagères), il écoute de la musique, il joue aux jeux vidéos, il bricole (déco et autres), il fait des numérisations, il s'occupe de sa ménagerie (des perruches, un perroquet, des tortues, des poissons, un écureuil et un chinchilla).
Du monde passe le voir.
Par contre, il ne lit plus.

Pourquoi ne témoigne-t-il pas directement ?
Parce qu'il trouve que j'écris mieux que lui, et que je manie mieux l'outil informatique et Internet que lui.

Pour l'avenir, il me réponds pour l'instant:
"je resterai jusqu'à la fin, la sécurité n'existe pas à l'extérieur (vous savez ce qu'il en est) ; mais il n'y a pas de fin, que des continuités".
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