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> ONG
Ecrit le: Jeudi 26 Décembre 2002 à 11h44 Posted since your last visit
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Assez intéressé(e)
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Oui je sais c'est Noël, les rennes s'envoient en l'air, de vieux monsieurs pas très net s'engouffrent dans les cheminées.. bref, un joli paysage réjouissant au possible.. alors désolée hein mais ça je pouvait pas laisser passer icon_sad.gif bon je vais me rattraper ailleurs icon_smile.gif )
http://www.courrierinternational.com/ecologie/23122002.htm
Citation
BANGLADESH

De l'eau,
du riz,
et beaucoup d'arsenic


Le Bangladesh n’en a pas terminé avec l’arsenic. Depuis trente ans, une grande partie de la population boit de l’eau puisée dans des nappes phréatiques contaminées Pourtant, en 1998, les ONG avaient bien cru enrayer ce drame. Prenant conscience de la gravité de la situation, elles avaient organisé un vaste programme de sélection des puits sains. Las ! On vient d’apprendre que ces tests étaient défectueux. Depuis quatre ans, les habitants choisissent leurs puits en fonction des résultats de tests erronés. Ils continuent donc à s’empoisonner à l’arsenic… et continuent de l’ignorer !



Selon l’OMS, 35 millions de Bangladais boivent de l’eau contaminée de façon régulière. Des dizaines de milliers d’entre eux souffrent déjà de cancers ou d’autres maladies liées à un empoisonnement à l’arsenic. L’OMS affirme que l’eau contaminée pourrait tuer 270 000 personnes d’ici à dix ans. Ironie du sort, c’est l’UNICEF, en organisant un vaste programme d’accès à l’eau potable, qui fut le maître d’œuvre de ce gigantesque empoisonnement. Avec d’autres organisations humanitaires, dans les années 70 et 80, l’UNICEF a foré des millions de puits à travers des couches de sédiments contaminés.


••• Rendre l’eau potable est insuffisant •••

Quand il est devenu évident que l’eau était impropre à la consommation, l’UNICEF et la Banque mondiale se sont mis à tester et sélectionner les puits. Depuis 1998, 1,3 million de puits ont été analysés. Mais, selon le “New Scientist”, on découvre aujourd’hui que ces analyses étaient défectueuses et qu’elles n’ont servi à rien. Jusqu’à 68 % des puits contaminés ont été authentifiés comme sains. Et 35 % des puits sains ont été déclarés contaminés !



Pour rendre la situation pire encore, une deuxième étude tout juste parue dans le magazine “Environmental Science and Technology”, réalisée par Andrew Meharg et Mazibur Rahman de l’Université d’Aberdeen, montre que l’arsenic a diffusé jusque dans les végétaux. De l’eau, le composant est allé s’accumuler dans les cultures, en particulier dans le riz. Ainsi, d’après les chercheurs, les taux d’arsenic dans cette céréale varient entre 0,05 et 1,8 part par million. Ces chiffres suivent les variations de ceux des puits avoisinants. Or, l’OMS recommande des taux de 0,01 part par million dans l’eau potable, mais il n’existe pas de normes pour les taux dans la nourriture. Pour beaucoup de Bangladais, dans les années à venir, le riz, leur principale nourriture, risque également d’être la principale source d’absorption d’arsenic.



On ne sait pas encore comment et à quel point l’arsenic présent dans la nourriture s’accumule dans l’organisme humain. Si tout le poison passe dans le corps, alors rendre l’eau potable ne suffira pas à sauver la population de l’empoisonnement. Puisque les Bangladais souffrent du manque d’eau, ils continueront d’utiliser celle des puits contaminés pour irriguer leurs cultures. Et les dégâts risquent d’être encore pires que ceux d’ores et déjà attendus.



Isabelle Cuchet
Courrier international
(23-12-2002)


supplément d'info en anglais: http://bicn.com/acic/
http://www.angelfire.com/ak/medinet/intro.html

Citation
Le problème remonte au début des années 70. A l’époque, la majorité des Bangladais qui vivaient en milieu rural buvaient de l’eau puisée dans les rivières et les étangs; or, des bactéries provenant des eaux usées déclenchaient des épidémies qui, selon la Banque mondiale, tuaient 250 000 enfants par an. D’où l’initiative de l’UNICEF, qui décida de forer des puits pour pomper l’eau du sous-sol, passant outre la sagesse populaire et les avertissements des gens, qui qualifiaient ces réserves souterraines «d’eau du diable».
(http://www.unesco.org/courier/2001_01/fr/planet.htm)
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